Notre maison Salvadorienne

Football sur la plage.
Notre hôte de Santa Tecla habite dans un quartier privé, protégé par des gardes armés. Au Salvador, l’un des pays les plus dangereux du monde, la délinquance fait 12 morts par jour et les sociétés de gardiennage privée ont profité de la paranoïa générale pour se développer et assurer la sécurité des personnes qui en ont les moyens. Il y a plus de 70 000 gardes armés au Salvador aujourd’hui ce qui représente une véritable armée pour un pays de 6 000 000 d’habitants. Nous entrons sans problème après avoir expliqué les raisons de notre visite et prouvé notre identité. Nous sommes même accompagnés jusqu’à la porte de notre couchsurfer par un garde en bicyclette. Nous faisons la connaissance d’Alfonso et de ses frères Daniel et Miguel. Le dernier ne vit pas ici et repart presque aussitôt. Après une bonne douche pour nous remettre de ces derniers jours sur la route, nous partons avec Alfonso déguster des pupusas en centre ville. Ce sont des tortillas de maïs ou de riz fourrées avec à peu près tout ce que l’on veut, servies avec une salade de choux et de vinaigre. Nous rentrons ensuite et passons le reste de la soirée à discuter avec Alfonso. C’est quelqu’un de très ouvert, il travaille dans un village qui à été dévasté par les inondations de l’année passée et participe à un programme de développement des communautés en marge de ses études. Nous parlons de musique et partageons nos références musicales grâce à internet.
Échanges interculturels

Du Cacao !
Joya de Ceren

Village maya recouvert par les cendres.
Danza Nahuat-Pipil

Préparation de l'hôtel.
Mercredi, nous rejoignons le groupe de Daniel pour assister à leur cérémonie traditionnelle. Nous assistons à la présentation des danseur : ils portent des bandanas, des ceintures de tissus et des grelots aux chevilles. Ils se placent en cercle autour d’un autel improvisé à même le sol. De l’encens est allumé et des offrandes à l’attention de la Terre Mère sont disposée méticuleusement. La cérémonie commence avec un son de conche et les corps se mettent en mouvement au rythme du tambourin. Pendant plus d’une heure, des séquences communes se répètent mais chacun garde un style d’expression différent. Pour clôturer cette cérémonie, ils nous invitent à rejoindre leur cercle et nous prenons la parole tour à tour. Cette communion prend une tournure spirituelle où chacun exprime son ressenti et sa gratitude envers la nature et ce qu’elle nous apporte chaque jour. Nous sortons enrichis de cette expérience avec beaucoup d’émotion et remercions le groupe de nous avoir permis de partager ce moment avec eux.
Nous terminons notre séjour rapide au Salvador en buvant quelques bières avec Miguel, le grand frère l’Alfonso qui a vécu quelques mois en Suisse.
Ces quelques jours dans ce pays peu visité nous a donné envie d’en connaître un peu plus et de revenir d’ici quelques années.