Voici la phrase que nous avons le plus entendu ces derniers jours. C’est le slogan des vendeurs à la sauvette dans le métro qui viennent à chaque station vendre de tout et n’importe quoi dans les wagons (stylo avec le plan du métro intégré, chewing-gum, caramels, crèmes anti-inflammatoires à l’arnica, cd de musiques, programmes informatiques, leçons d’anglais, puzzles pour enfants…).
Aux heures de pointes (toute la journée ! ) les trains sont bondés, ceux qui se plaignent lors des grèves à Paris n’ont pas vécu les transports Mexicains ! Une véritable bataille s’amorce alors pour entrer dans les rames ou en sortir et il n’est pas rare que certains ratent leur arrêt. Pour protéger les plus exposés dans cette lutte sans merci les mexicains ont mis en place une zone réservée aux femme et aux enfants à l’avant des trains. Le métro reste tout de même le moyen le plus facile pour se déplacer dans cette immense ville (qui s’étend sur 1 485 km2 soit 14 fois la taille de Paris ! ). Un trajet coûte 3 pesos (environ 18 centimes d’euro).
Depuis notre arrivée chez notre première « couchsurfeuse » Yunuen, nous avons visité plusieurs endroits touristiques de la ville sur ses conseils. Nous n’avons aucun guide, nous faisons donc confiance aux informations données par nos amis méxicains ce qui a très bien marché jusqu’ici !
El centro
Nous avons commencé par la Plaza de la Constitucion (également appelée El Zocalo), la plus grande place d’Amérique Latine. Nous entrons ensuite dans la Cathédrale Métropolitaine de Mexico, la plus imposante d’Amérique. Elle a été construite dans le style d’architecture baroque espagnole et comprend une paire de tours néoclassiques de 64 m qui portent dix-huit cloches. Sa décoration intérieure est impressionnante mais une chose nous frappe : le fond de la nef nous semble désaxée et donne l’impression de pencher vers la droite… nous éluciderons ce mystère quelques jours plus tard ce qui fera l’objet d’un article sur l’architecture mexicaine.
Nous passons ensuite ensuite une bonne partie de la journée à déambuler dans les rues de Mexico et à nous imprégner de l’ambiance. Nous achetons une sacoche ce qui nous permettra d’avoir un sac chacun lors de nos visites sans nos bagages et nous découvrons quelques curiosités de la ville :
Des météorites de 7, 10 et 14 tonnes exposées sur le parvis du Palacio de Mineria, une statue de chat recouverte de chiclès (chewing-gum) qui est sensée représenter un condensé de 36 croyances mexicaines et maya. Nous tombons par hasard sur le Palacio de Correos et le Palacio de Bellas Artes, tous deux construits au début du XXème siècle qui témoignent d’une certaine richesse de la ville.
Nous mangeons notre premier tacos dans le parc Alameda Central sans trop savoir ce qu’il y a dedans. Nous découvrirons par la suite que même si la plus part des plats mexicains sont composés de tortillas et de chile, il existe bien d’autres saveurs ce qui fera l’objet d’un prochains article sur la gastronomie mexicaine.
El Bosque de Chapultepec
Le dimanche, nous visitons le Bosque de Chapultepec (« la colline des sauterelles » en Nahuatl, la langue des Aztèques) rendez-vous incontournable des familles mexicaines avec ses allures de Central Parc. Nous y visitons le Museo de Caracol : un musée en spiral, retraçant l’histoire de la création du Mexique en tant que nation indépendante de la fin du XVIII ème au milieu du XXème siècle. Arrivés en haut de la colline, nous entrons dans le Castillo de Chapultepec : construit en 1785, il a servit de résidence au Vice-Roi de Nouvelle-Espagne, à l’empereur Maximilien et à son école Militaire, puis au président Mexicain Porfirio Diaz avant de devenir un musée en 1944. Fun Fact : Il a servit de lieu de tournage au film Roméo + Juliette tournée en 1996 (avec Leonardo Dicaprio ! ). Nous terminons l’après midi au Zoo gratuit mais sponsorisé par McDonald (environ 5 restaurant à l’intérieur même du Zoo ! ).
Coyoacan
Le lendemain, nous passons la matinée dans le quartier de Coyoacan, le Beverley Hills mexicain ! Les riches (blancs pour la plus part) s’y enferment dans des maisons ultra colorées aux portails blindés. Nous passons devant des boutiques à l’allure européenne et aux prix exorbitants pour la grande majorité des mexicains. Il y règne toutefois une ambiance apaisante de petit village et on a peine à croire que l’on est coeur de Mexico. Les musées étant fermés le lundi, nous nous dirigeons vers le sud, pour visiter l’UNAM : Universidad Nacional Autónoma de México. La plus grande université d’Amérique en terme d’effectif avec plus de 314 000 étudiants sur un campus de la taille du 13ème arrondissement de Paris ! On y trouve également l’Estadio Olímpico Universitario qui accueillit les Jeux Olympiques de 1968 ainsi que la Coupe du Monde de football de 86 !
Xochimilco
Mardi, nous avons rendez vous avec deux couchsurfers : Tania la Californienne et Carlos le Colombien pour nous prommener dans le quartier de Xochimilco (« lieu du champ de fleurs » en Nahuatl) Une zone très touristique dû à la présence de canaux et de jardins flottants (appelés chinampas) qui sont les derniers vestiges de l’ancien lac Texcoco. Le site est inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous nous installons confortablement sur des embarquations colorées et allons à la rencontre de mariachis, de vendeurs de fleurs et d’objets en tous genres, qui naviguent de bateaux en bateaux à la recherche de clients potentiels.
La Megabiblioteca
Journée plus tranquille le lendemain, où notre nouvelle hôte Adriana nous emmène à La Megabiblioteca José Vasconcelos. Superficie: 40 000 mètres carrés, dont un jardin botanique de 26 000 mètres carrés ! 550 000 livres à disposition, uniquement des éditions récentes, des dizaines d’ordinateurs connectés à Internet et en libre accès, un espace jeunesse, un centre de promotion de la lecture, une salle de cinéma multiplexe, une salle de musique, etc. Édifice impressionnant, mais qui à été beaucoup critiqué à cause de sont coût (plus de 1 000 millions de pesos : 53 millions d’euros) la moitié de cet investissement aurait suffi à améliorer l’ensemble des bibliothèques du pays qui en ont bien besoin …
Après ces quelques jours passé à Mexico, nos impressions sont plutôt bonnes ! Malgré son immensité et ses transports surpeuplés, la ville offres de nombreuses facettes telles que des endroits de calme improbable, la richesse architectural, les couleurs (!), la gentillesse des gens à notre égard et surtout le fait que l’on ne soit pas considéré comme des gringos aux poches remplies de billets verts !
