Trois mois à Buenos Aires
Un vol Lima-Buenos Aires et me voilà dans un monde totalement différent. Je passe des papas à la huancaina aux pizzas du « Kentucky », du Pisco Sour au Fernet-Coca, de la vue sur la mer à un fleuve inaccessible… La seule chose qui reste la même est la présence colombienne à mes cotés. Nico, mon couchsurfeur de Lima, m’envoie chez des amis de son pays, vivant à Buenos Aires. J’arrive un samedi soir, à 1h du matin et rencontre Maria Juliana (dite Juli) et Jose (son frère). Après une heure de discussion sur le balcon, ils me proposent de m’installer dans une des chambres, libre depuis un jour, durant le temps de mon séjour. Ce fut la recherche d’appartement la plus rapide au monde !
J’ai un nouveau « chez-moi » le 1424, 9A sur Anchorena, Capital Federal Buenos Aires. Pouvoir mettre ses vêtements dans une armoire, après un an de voyage, est une chose bien étrange, mais je m’y fais vite. Après avoir vécu 5 ans à Paris, les grandes villes ne me font plus peur, mais je sens qu’elles m’attirent de moins en moins. Mais il est toujours bon de connaître avant de juger. Je passe les semaines suivantes à explorer Buenos Aires, la deuxième ville la plus peuplée d’Amérique du Sud (après São Paulo). C’est la première ville de mon voyage qui me fait tant penser à l’Europe. D’une part pour son architecture (française et espagnole) et d’autre part pour son mélange culturel. Près de 40% des porteños (« les habitants du port ») proviendraient de l’immigration, soit d’autres provinces argentines, soit de l’étranger. Cela apporte beaucoup de couleurs, de goûts, de sons différents à la ville. Un condensé de Paris, Berlin et Londres à l’hémisphère sud du globe.