Archive for avril, 2011

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Séparation


2011
04.16

Nous voyageons chacun de notre côté depuis le 13 avril, afin de mieux profiter de nos visiteurs français. Nous nous retrouverons à la fin du mois pour reprendre notre voyage ensemble !

En vacances !


2011
04.11

El equipo del mono vs el equipo del rana !

 

Nous sommes actuellement en vacances au Costa Rica, après trois mois de travail intensif. Repos bien mérité ! Vous retrouverez toutes nos péripéties dans deux semaines :)

Après avoir raté les vacances de février, nous prenons donc celles de Pâques !

A très bientôt !


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Costa (muy) Rica


2011
04.09

La Panaméricaine, suite


Nous repartons vers 8h de Masaya pour la deuxième partie de notre descente vers le Costa Rica. Depuis le Salvador, nous n’avons plus de carte mais il est assez simple de trouver la bonne direction. Il suffit de se placer sur la Panaméricaine et de continuer toujours vers le sud jusqu’à San José. Nous commençons notre journée non pas par un pick-up mais à l’arrière d’un camion, assis sur des barres de fer. Deux autres personnes sont avec nous et ils ont laissé le volet arrière ouvert pour que nous ayons tout de même un peu d’air. Nous sautons ensuite de voiture en voiture et nous arrivons très rapidement jusqu’à la frontière. Cette fois, c’est mieux organisé, nous sommes obligés de passer devant les postes de sortie du pays et les gens nous dirigent directement vers les bons guichets. Nous payons un droit de sortie du Nicaragua (c’est la première fois que l’on paye pour sortir d’un pays) et à notre grande surprise, les douaniers n’acceptent pas leur propre monnaie. Nous sommes obligés de changer des Cordobas en dollars à un taux excessif, juste devant le poste frontière. Nous partons ensuite à la recherche de l’entrée au Costa Rica. La zone transfrontalière est immense et il y a beaucoup de monde. Nous sommes obligés de demander à plusieurs personnes notre chemin et de marcher environ 15 min pour atteindre le point de contrôle. Cette fois pas besoin de payer, il suffit de remplir un petit papier et de faire un grand sourire en tendant son passeport au douanier. Nous nous postons à la sortie des voitures et commençons le stop. Un camion s’arrête et nous dit qu’il va directement jusqu’à San José. Il n’y a que 300km mais cela devrait prendre entre 7 et 8h… Nous comprendrons plus tard que ce sont les routes de montagnes sur les 100 derniers kilomètres qui prennent la moitié du temps du trajet. Dans tous les cas, notre couchsurfer ne rentre du travail que vers 21h30 donc nous seront sur place en temps et en heure. Sur le trajet, nous voyons immédiatement la différence avec les pays que nous avons traversés jusqu’ici. Nous passons devant des ranchs immenses avec des milliers de bêtes. Les champs s’étalent sur plusieurs hectares et semblent tout aussi productifs que ceux de notre bonne vieille Beauce. Il y a même des tracteurs près des fermes et les maisons de tôle et de bois ont disparues. Elles ont fait place à des bâtisses en dures avec terrasses en carrelage et voitures garées derrière le portail. Nous nous arrêtons à une station service et retirons de l’argent. Nous prenons deux petits sandwich, une bouteille d’eau et un paquet de biscuits et payons près de 8 euros, le choc est immédiat ! Nous venons de rentrer dans la Suisse d’Amérique Centrale et cela va se ressentir sur nos finances. Heureusement que nous avons un couchsurfeur à l’arrivée et que nous allons pouvoir cuisiner à la maison…


Notre hôte à San José


Nous sommes accueillis par Rafael, informaticien pour une institution gouvernementale, il donne des cours du soir deux fois par semaine et à ses heures perdues, il fait des sites internet. Nous commençons à avoir une petite faim, il nous emmène à la supérette du coin pour acheter des plats préparés. Il a une cuisine toute équipée, mais il ne s’en sert quasiment jamais car il n’aime pas cuisiner. Nous passons la soirée à discuter de voyage et de couchsurfing. Il vient juste de rentrer d’un tour d’Europe avec son frère et ce moyen d’hébergement leur a permis de vivre des expériences comparables aux nôtres. Maintenant qu’il est rentré, beaucoup de ses hôtes européens vont venir lui rendre visite. Cela nous fait réfléchir au fait d’avoir plusieurs chambres de disponibles dans nos futures maisons… voir des grands terrains de camping ! Lendemain tranquille, nous faisons des courses pour lui préparer des tomates et des courgettes farcies. Malgré le fait que le supermarché soit un des moins cher du coin, nous avons une facture plutôt salée, quasiment l’équivalent de ce que l’on aurait payé en France. Comme dirait Nat, « It’s a bit of a choc ! ». Rafael a invité sa petite amie Helen pour déguster notre cuisine française. Ils ont eu l’air de bien apprécier, ils prennent même le plat en photo, minutieusement mis en forme par Margerie et nous demandent la recette. Par la suite, nous n’aurons pas l’occasion de passer des soirées en leur compagnie, mais nous les remercions chaleureusement de leur accueil.


Rencontre Française en centre ville


Peu de temps avant notre arrivée à San Jose, nous avons eu vent de la visite d’un ami de longue date au Costa Rica. Nous le retrouvons donc, la veille de son départ, au centre-ville. Adrien et sa copine Claire étaient au lycée avec nous. Cela fait quelques années que nous ne nous étions pas vus et beaucoup de chose se sont passées entre temps. Adrien, récemment diplômé d’architecture, a passé un an en Argentine en échange. Nous parlons longuement de la culture latino-américaine et il nous donne pleins de bons plans pour la suite de notre voyage. Nous avons des nouvelles récentes de France et il nous apprend aussi, qu’une semaine auparavant, un couple de français a disparu au Costa Rica… Ils ont rempli les statistiques d’enlèvement du pays, nous pouvons partir voyager tranquillement !

Mi-temps anglaise


2011
04.09

Ballade à Masaya




Guillermo vs Guillaume.



Levés aux aurores par la radio de Guillermo, nous découvrons qu’il nous attend dans sa cuisine avec un petit déjeuner fait maison. Au menu, jus d’orange, salade de fruits et un petit pain toasté. Cela nous change des desayunos robustes servis dans ses contrées. Nous laissons nos sacs dans la maison et partons faire un tour au marché. Notre hôte nous a fait une liste de course afin de préparer une soupe pour le déjeuner. Sur le chemin nous passons par l’hôtel Central, (qui est cette fois-ci ouvert) et retrouvons Nat. Après lui avoir raconté les difficultés rencontrées pour arriver jusqu’ici nous décidons de passer la journée ensemble. Petit tour du marché pour acheter les légumes ainsi que pour trouver une nouvelle tenue pour notre anglais, plus adéquate au climat. Retour rapide chez Guillermo, pour le remercier et reprendre nos affaires, nous avons même le  droit à une bouteille de rhum du pays. Premier changement majeur dans notre façon de voyager : nous prenons pour la première fois une chambre dans une auberge de jeunesse. Au bout de trois mois de couchsurfing et de camping, posséder un endroit rien qu’à nous, même pour une seule nuit, nous fait du bien. Nous choisissons la même auberge que Nat, une chambre est libre avec deux lits et une salle de bain. Que demander de plus !


Laguna Apoyo




Petite baignade dans le lac.



Nat nous parle d’un lac, dans les environs de Masaya qu’il serait intéressant de voir. C’est parti pour un petit tour en collectivos-sardines. Nat et Margerie sont coincés à coté d’un bébé-hurleur tandis que Guillaume a prit la (meilleur) place à coté du conducteur. Au bout de 20 minutes  nous arrivons à  Catarina, la ville proche du lac (d’après les personnes interrogées à Masaya) … En réalité, elle surplombe le lac. Après un repas revigorant de fruits exotiques sur le mirador, nous nous engageons dans le petit chemin menant à la laguna. Une heure de descente pour arriver à un petit coin de paradis, et surtout une baignade bien méritée ! Nous repartons relaxés à la recherche d’un moyen de locomotion pour rejoindre Masaya. Nous repérons un groupe de suisse en train de charger leur voiture et nous nous ajoutons aux bagages. Parmi eux se trouve une couchsurfeuse que nous avions contacté à Managua ! Le monde est vraiment petit. Ils nous déposent à l’arrêt de bus le plus proche, malheureusement pour nous, nous avons raté le dernier. Instinctivement, notre pouce se lève et arrête un pick-up. Il nous dépose à l’entrée de Masaya. Soirée chill out avec bières et pupusas et retour à la maison, pas trop tard, car nous sommes bien fatigués après cette longue journée.



Chill out time


Nat part tôt le lundi matin pour L’UCA (Universidad Centroamericana) de Managua. Il y fait des recherches pour sa thèse sur des communautés indigènes du Nicaragua et leurs implications politiques et sociales depuis la guerre des années 80. Une fois cette phase de documentation terminée, il va partir à leur rencontre du coté atlantique du pays. Pour y accéder, il aura le choix entre l’avion-poste, ou le canoë-kayak. Après un tour rapide sur internet et sans réponses positives de couchsurfing pour notre prochaine destination, nous décidons de rester un jour de plus à Masaya. Au retour de Nat, nous partons pour le parque central (et oui, il n’y a pas qu’un Central Parc dans le monde ! ) pour une deuxième soirée chill out. En chemin nous tombons sur Guillermo, qui est ravi de nous revoir ! Nous mangeons des pizzas et buvons plusieurs bières tout en écoutant ses histoires de guerre et de révolution. Le jour du départ est arrivé, nous accompagnons Nat jusqu’à son bus en nous arrêtant pour un petit café sur la place centrale. Nous resterons en contact autant que possible pour peut-être se retrouver avant son retour en Europe.


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De Santa Tecla à Managua


2011
04.08

En route vers le Sud

Volcan du Salvador, vue d'un pick-up.

Nous entamons aujourd’hui notre descente accélérée vers le Costa Rica. La partie Salvadorienne, environ 200km jusqu’à la frontière, se fait en 8 voitures et seulement quelques heures. L’un d’entre eux était un adorateur de Dieu et a tenté tant bien que mal de me prouver l’existence de ce dernier. Il réfutait la science et toutes les avancées que l’homme a fait depuis quelques siècles. Nous nous quittons en bon terme même si l’ignorance total de cet homme en dehors de la Bible m’a donné l’impression d’être en face d’un fanatique tout droit sorti de l’époque de l’obscurantisme religieux… Deux amis en route pour négocier des contrats de distribution de médicament nous prennent en stop. Nous n’avons plus que deux dollars en poche et ils nous invitent dans un restaurant routier. Nous passons sans encombre le poste frontière du Salvador, traversons le pont pour rejoindre le Honduras et là ça se complique. Le douanier nous demande trois dollars chacun pour tamponner nos passeports. Nous lui expliquons que nous n’avons plus d’argent, que nous voyageons en stop et que nous dormons en camping. Cela le fait bien rire et il nous invite à retourner 10 kilomètres en arrière pour retirer de l’argent. Il est déjà 17h et pour éviter de perdre du temps, nous prenons un tuc-tuc jusqu’au distributeur le plus proche. Celui-ci n’acceptant pas les cartes Visa, nous ne pouvons pas payer notre chauffeur qui repart dépité. Nous tentons le stop pour aller à la prochaine ville quand Guillaume repère une femme haut perchée sur ses talons se dirigeant vers un 4×4 de luxe à l’arrêt. Après lui avoir expliquer notre situation, le chauffeur nous donne gracieusement 20 dollars. Nous commençons a chercher un bus pour retourner à la frontière lorsque le couple repasse devant nous et nous invite à embraquer.


La grande traversée



Afficher La grande traversée sur une carte plus grande

C’est notre jour de chance, notre couple de bienfaiteurs va jusqu’à Managua. Ils vont nous avancer tous les frais jusqu’au Nicaragua et nous éviter d’avoir à changer de l’argent au Honduras. Ils tiennent un garage automobile dans la capitale et font régulièrement des voyages transfrontalier pour importer des pièces spécifiques, introuvables au Nicaragua. Le chemin est encore long et la deuxième frontière est fermée la nuit. Nous nous arrêtons donc sur la route dans un hôtel plutôt luxueux. Après leur avoir expliqué notre manière de voyager et le fait que nous ne pouvions pas nous permettre de payer ce genre d’hébergements, nous demandons à l’accueil si il est possible de camper dans le jardin. Le réceptionniste accepte mais quelques minutes plus tard, notre conducteur revient vers nous avec les clés d’une chambre et nous dis que pour le remercier, nous n’aurons qu’a l’inviter chez nous lorsqu’ils voyagera en France. C’est la première fois que l’on nous paye une chambre lors de nos trajets en stop et c’est également l’endroit le plus luxueux où nous ayons dormi depuis le début de notre voyage ! Le lendemain, ils viendrons frapper à notre porte pour continuer la route et nous n’aurons même pas à chercher de voiture pour la suite ! Nous nous relaxons et profitons au maximum de notre lit king-king size et de la salle de bain immense, avec la première baignoire du voyage.

Vers 7h30, nous préparons nos sac et embarquons pour s’arreter quelques minutes plus tard dans un petit restaurant. Desayuno typique avec Gallo pinto (riz et frijoles mélangés), banane cuites, viande et avocat accompagné d’un petit jus d’orange. Notre couple fait ensuite un détour par Tegucigalpa pour y faire le tour des casses, toujours à la recherche de quelques pièces détachées. 4h plus tard, nous reprenons la Panaméricaine vers le Nicaragua pour passer la frontière vers 16h. Les papiers d’importation pour leur chargement prennent une bonne heure, ce qui n’est pas beaucoup pour ce genre de vérifications. Les douaniers n’ont pas d’ordinateurs ici et doivent vérifier les valeurs des marchandises dans des grands registres papiers. Ce genre d’opération de contrôle peur durer jusqu’à 5h pour l’équivalent d’un coffre de voiture, Les semi-remorque eux comptent en général une journée entière pour passer la frontière. Nous nous arrêtons ensuite dans un petit restaurant cubain tenu par un amis à eux où nous goûtons pour la première fois le Yuca. C’est une sorte de tubercule qui ressemble fortement à la pomme de terre en un peu plus ferme. Notre repas est accompagné d’une Toña, la bière du Nicaragua. Nous reprenons la route pour les quelques heures restantes. N’ayant toujours pas de réponse de couchsurfing, José et Scarlett nous prêtent pour la nuit leur maison secondaire. Nous avons le droit à une chambre avec climatisation, cuisine et patio, le grand luxe une fois de plus. José nous donne rendez-vous le lendemain matin pour nous montrer son entreprise et nous faire profiter de la connexion internet de son bureau.


Coup de théâtre à Managua

Après un petit tour au garage automobile de José, nous prenons un déjeuner copieux dans un boui-boui au coin de la rue. Il nous dépose ensuite dans une grand centre commercial où nous allons passer la journée à la recherche d’une solution d’hébergement. Nous assistons ainsi à un samedi typique des nicaraguayens : arrivée  à l’ouverture pour petit déjeuner dans le food court (BigMac et poulet fris à 10h30, normal…), assister à un concours de danse pour tous les ages, séance de dédicace de célébrités locales et enfin karaoké pour terminer la journée. Nous y voyons passer des groupes de jeunes, des familles avec des bébés en bas âge et des clowns distribuant des ballons aux enfants. Au bout de 6h d’internet, Nat, le copain anglais de la colocataire de Margerie, se connecte sur notre réseau social préféré. Il est actuellement à Masaya, à 30 km d’ici. Nous décidons de le rejoindre dans la soirée et fixons un rendez-vous dans le parque central.

Nous rassemblons nos affaires afin de rentrer à la maison pour ensuite prendre un bus, car il fait déjà nuit. 5 min à peine après avoir quitté le centre commercial, un jeune homme s’avance vers nous d’un pas décidé et nous dit dans un parfait anglais « give me your fucking money ! « . Après trois mois passés dans les pays les plus « dangereux » d’Amérique Centrale, il fallait qu’il se passe quelques chose pour respecter les statistiques, malheureusement pour elles cela se passe passe dans la capitale la plus sûre de cette région du monde (le Nicaragua est le deuxième pays le plus sûr du continent après le Canada ! ). Vu l’insistance de notre agresseur et la taille de son couteau, nous lui cédons quelques billets ainsi que notre téléphone portable, pour une valeur totale d’environ 30 euro. Cela nous permet de repartir tranquillement avec notre appareil photo, notre ordinateur, nos cartes bleues et tous nos papiers. Heureusement pour nous, ce n’était qu’un petit joueur dans la catégorie « agression de rue ». Une fois rentré à la maison nous expliquons la situation à José grâce au téléphone de la voisine. Il vient nous chercher quelques heures plus tard pour nous emmener directement à Masaya.


Musiques écoutées sur la route :

Cultura Profetica


Looking for Nat

Arrivés à Masaya relativement tard (minuit),nous avons raté notre rendez-vous et nous tournons en voiture afin de trouver l’Hôtel Central où loge Nat… Au bout d’une demi heure et plusieurs détours, nous le trouvons fermé. Nous quittons José en le remerciant mille fois de sa générosité et partons à la recherche d’un lieu où dormir. Il est très tard, il n’y a quasiment personne dans les rues et les hôtels sont tous fermés… Notre bonne étoile à encore frappé ! Un gardien de nuit nous emmène devant la porte d’une auberge, mais personne ne vient nous ouvrir. Embêté, il nous invite à dormir chez lui. Il nous offre son lit et dormira dans le hamac une fois rentrée de sa garde. Nous discutons un peu avec lui et apprenons qu’il s’appelle Guillermo, cela le rend fou de joie d’avoir un homonyme français dans sa demeure. Nos plans de la journée ont été un peu chamboulé et nous décidons de dormir avant de reprendre notre chasse à l’anglais.


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Au Salvador


2011
04.04

Notre maison Salvadorienne

Football sur la plage.

Notre hôte de Santa Tecla habite dans un quartier privé, protégé par des gardes armés. Au Salvador, l’un des pays les plus dangereux du monde, la délinquance fait 12 morts par jour et les sociétés de gardiennage privée ont profité de la paranoïa générale pour se développer et assurer la sécurité des personnes qui en ont les moyens. Il y a plus de 70 000 gardes armés au Salvador aujourd’hui ce qui représente une véritable armée pour un pays de 6 000 000 d’habitants. Nous entrons sans problème après avoir expliqué les raisons de notre visite et prouvé notre identité. Nous sommes même accompagnés jusqu’à la porte de notre couchsurfer par un garde en bicyclette. Nous faisons la connaissance d’Alfonso et de ses frères Daniel et Miguel. Le dernier ne vit pas ici et repart presque aussitôt. Après une bonne douche pour nous remettre de ces derniers jours sur la route, nous partons avec Alfonso déguster des pupusas en centre ville. Ce sont des tortillas de maïs ou de riz fourrées avec à peu près tout ce que l’on veut, servies avec une salade de choux et de vinaigre. Nous rentrons ensuite et passons le reste de la soirée à discuter avec Alfonso. C’est quelqu’un de très ouvert, il travaille dans un village qui à été dévasté par les inondations de l’année passée et participe à un programme de développement des communautés en marge de ses études. Nous parlons de musique et partageons nos références musicales grâce à internet.


Échanges interculturels

Du Cacao !

Le lendemain, nous passons la journée à nous reposer et à mettre à jour notre site internet. Le soir venu, nous dînons avec toute la maisonnée, Daniel et Guillermo (le troisième colocataire) nous préparent des œufs brouillés et des bananes cuites, un de nos plats préférés. Une grande discussion sur les thèmes de société actuel s’engage et nous débattons pendant des heures. Ils sont très proche de la culture des anciens et de la tradition Nahuat. Il est intéressant d’avoir leur point de vue sur le monde moderne et sur l’influence des européens et des américains depuis la colonisation. Daniel nous invite à découvrir son groupe de danse traditionnelle qui se réunit chaque mercredi. Nous décidons de rallonger de quelques jours notre visite à Santa Tecla afin d’en découvrir un peu plus sur les coutumes locales.

Joya de Ceren

Village maya recouvert par les cendres.

Mardi journée culture, nous partons à la découverte des environs sur les conseils de nos hôtes. Depuis le début de notre voyage, les couchsurfeurs et les habitants des pays visités nous servent de guide et sont toujours de bons conseils. Cette fois c’est vers Joya de Ceren, une cité maya enfouie sous les cendres d’une éruption volcanique que nous nous dirigeons. La Pompéi d’Amérique Latine. C’est en 550 après Jésus Christ que le volcan Lomo Caldera a recouvert de 4 à 6m de cendre le village maya des environs. Aucun corps n’a été retrouvé sur le site et les archéologues pensent que les habitant ont été avertis par des tremblements de terre et des odeurs de souffre. Contrairement aux autres site archéologiques et leurs temples de pierre, nous découvrons ici les lieux de vie des populations de l’époque. L’architecture est très différente de ce que l’on trouve en Europe, chaque famille possédait plusieurs bâtiments séparés : la cuisine, le dortoir, un entrepôt pour les récoltes et parfois un sauna. Seulement 3% du site à été excavé mais pour des problèmes de conservation, il est impossible de continuer les fouilles pour le moment. Des chercheurs de Los Angeles sont en train de travailler sur un moyen de préserver les structures des dégradations causée par l’humidité et l’air ambiant ce qui permettrait de continuer les recherches. Nous partons ensuite en direction des plages en auto-stop. Le pays est tellement petit qu’il ne faut que quelques kilomètres pour rejoindre montages, plages et villes. Nous profitons de cette fin d’après-midi pour nous délasser sur la plage de Majahual, complètement vide en semaine.

Danza Nahuat-Pipil

Préparation de l'hôtel.

Mercredi, nous rejoignons le groupe de Daniel pour assister à leur cérémonie traditionnelle. Nous assistons à la présentation des danseur : ils portent des bandanas, des ceintures de tissus et des grelots aux chevilles. Ils se placent en cercle autour d’un autel improvisé à même le sol. De l’encens est allumé et des offrandes à l’attention de la Terre Mère sont disposée méticuleusement. La cérémonie commence avec un son de conche et les corps se mettent en mouvement au rythme du tambourin. Pendant plus d’une heure, des séquences communes se répètent mais chacun garde un style d’expression différent. Pour clôturer cette cérémonie, ils nous invitent à rejoindre leur cercle et nous prenons la parole tour à tour. Cette communion prend une tournure spirituelle où chacun exprime son ressenti et sa gratitude envers la nature et ce qu’elle nous apporte chaque jour. Nous sortons enrichis de cette expérience avec beaucoup d’émotion et remercions le groupe de nous avoir permis de partager ce moment avec eux.


Nous terminons notre séjour rapide au Salvador en buvant quelques bières avec Miguel, le grand frère l’Alfonso qui a vécu quelques mois en Suisse.

Ces quelques jours dans ce pays peu visité nous a donné envie d’en connaître un peu plus et de revenir d’ici quelques années.


Une nouvelle approche pour un nouveau pays


2011
04.02

L’hospitalité, la vraie !


Nos hôtes improvisés à Coban.

Nous arrivons de nuit à Cobán et marchons en direction de la sortie de la ville pour trouver un endroit où planter notre tente. Nous croisons des habitants et nous leur demandons s’il serait possible d’avoir un petit bout de terrain dans leur jardin. Nous sommes dirigés vers une maison (sans chien de garde !) surplombant la route. Une mère de famille accepte notre requête et nous commençons à monter notre camp. Le père arrive quelques minutes plus tard et nous offre un café et du gâteau à la banane pour entamer la conversation. Il est rejoint par ses deux filles jumelles ainsi que son fils aîné. Nous passons la soirée à pratiquer notre espagnol et remercions notre bonne étoile de nous avoir guidé vers cette famille très accueillante. Après un réveil félin (le chat de la maison s’est installé tranquillement sur le toit de notre tente !) nous sommes invités à prendre notre petit-déjeuner à la table familiale. Au menu friroles, bananes frites, tamales, oeufs brouillés, tortillas, gâteau le tout accompagné de café et de jus de fruit fait maison ! Repas de rois ! Nous prenons quelques photos avec nos hôtes et reprenons la route le ventre plein.


Notre compagnon de camping.

Notre programme à la base était de rejoindre la côte du Salvador en deux jours, en faisant étape un peu après la frontière. C’était sous estimer nos chauffeurs ! En effet nous n’avons mis qu’une journée à atteindre notre but. Nous passons la frontière en début d’après-midi, mais cette fois nous ne nous faisons pas avoir, nous allons voir directement les douaniers pour rentrer en toute légalité. A notre plus grand désarroi, nous apprenons que le Salvador ainsi que le Honduras, ne tamponnent pas les passeports ! Nous entrons cependant sans encombre dans le 3ème pays de notre tour du monde. Deux différences sont notables dès les premières heures de route : le pays semble plus pauvre que les deux précédents, mais les voitures s’arrêtent deux fois plus rapidement qu’avant, à notre plus grande joie. Nous découvrons des Salvadoriens très accueillants et serviables. Ils nous parlent de leur pays et des endroits touristiques, cependant chaque conducteur nous fera part de « l’atmosphère dangereuse » qui règne dans la région. La guerre, qui s’est pourtant fini il y a plus de 20 ans, semble avoir beaucoup marqué les esprits, ainsi que la présence de gangs dans certaines parties du pays. Nous leur promettons d’être prudents, mais décidons de nous faire notre propre opinion. Le Mexique ainsi que le Guatemala étaient aussi des pays « très dangereux », nous n’y avons croisé que des âmes charitables et une ambiance agréable.


Mangue terminée à l'arrière d'un pick-up.

Arrivée à Sonsonate, à 20 km de la mer, il fait déjà nuit et nous décidons de prendre un bus pour rejoindre Acajutla. Bien mal nous en a pris ! Les bus sont beaucoup plus long à attendre que les voitures qui nous prennent en stop ! Nous arrivons une heure plus tard un peu à l’écart du centre-ville, entre un terrain de basket et un église. Nous marchons en direction de la plage, et voyant une famille se relaxer dans leur jardin, nous décidons de retenter notre chance. Encore une fois notre bonne étoile nous sourit et le père nous trouve un petit endroit au fond de son jardin où planter notre tente. Nous leur offrons des mangues et des nísperos en échange de leur hospitalité . Au petit matin, nous n’avons qu’une seule hâte, trouver la mer pour se détendre de quatre jours sur la route. Nous découvrons une immense plage de sable noir, d’origine volcanique. L’endroit se remplit petit à petit de familles, et les jeunes entament des parties de football entre mer et sable. Nous réalisons que nous sommes dimanche, et savourons ce petit moment de tranquillité, face à l’immensité de l’océan.


Bord de plage.

Ces derniers jours  ont été pour nous comme une nouvelle étape dans notre manière de voyager. Nous avons eu l’occasion de rencontrer des personnes modestes, au grand coeur qui nous ont ouvert les portes de leur maison spontanément et sans préjugé. Les occidentaux (en général) ont encore beaucoup de chemin à faire avant d’arriver à ce niveau d’accueil. Ou alors, peut-être l’ont-ils simplement perdu au cours de ces dernières décennies de  »progrès »…



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