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De Santa Tecla à Managua

2011
04.08

En route vers le Sud

Volcan du Salvador, vue d'un pick-up.

Nous entamons aujourd’hui notre descente accélérée vers le Costa Rica. La partie Salvadorienne, environ 200km jusqu’à la frontière, se fait en 8 voitures et seulement quelques heures. L’un d’entre eux était un adorateur de Dieu et a tenté tant bien que mal de me prouver l’existence de ce dernier. Il réfutait la science et toutes les avancées que l’homme a fait depuis quelques siècles. Nous nous quittons en bon terme même si l’ignorance total de cet homme en dehors de la Bible m’a donné l’impression d’être en face d’un fanatique tout droit sorti de l’époque de l’obscurantisme religieux… Deux amis en route pour négocier des contrats de distribution de médicament nous prennent en stop. Nous n’avons plus que deux dollars en poche et ils nous invitent dans un restaurant routier. Nous passons sans encombre le poste frontière du Salvador, traversons le pont pour rejoindre le Honduras et là ça se complique. Le douanier nous demande trois dollars chacun pour tamponner nos passeports. Nous lui expliquons que nous n’avons plus d’argent, que nous voyageons en stop et que nous dormons en camping. Cela le fait bien rire et il nous invite à retourner 10 kilomètres en arrière pour retirer de l’argent. Il est déjà 17h et pour éviter de perdre du temps, nous prenons un tuc-tuc jusqu’au distributeur le plus proche. Celui-ci n’acceptant pas les cartes Visa, nous ne pouvons pas payer notre chauffeur qui repart dépité. Nous tentons le stop pour aller à la prochaine ville quand Guillaume repère une femme haut perchée sur ses talons se dirigeant vers un 4×4 de luxe à l’arrêt. Après lui avoir expliquer notre situation, le chauffeur nous donne gracieusement 20 dollars. Nous commençons a chercher un bus pour retourner à la frontière lorsque le couple repasse devant nous et nous invite à embraquer.


La grande traversée



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C’est notre jour de chance, notre couple de bienfaiteurs va jusqu’à Managua. Ils vont nous avancer tous les frais jusqu’au Nicaragua et nous éviter d’avoir à changer de l’argent au Honduras. Ils tiennent un garage automobile dans la capitale et font régulièrement des voyages transfrontalier pour importer des pièces spécifiques, introuvables au Nicaragua. Le chemin est encore long et la deuxième frontière est fermée la nuit. Nous nous arrêtons donc sur la route dans un hôtel plutôt luxueux. Après leur avoir expliqué notre manière de voyager et le fait que nous ne pouvions pas nous permettre de payer ce genre d’hébergements, nous demandons à l’accueil si il est possible de camper dans le jardin. Le réceptionniste accepte mais quelques minutes plus tard, notre conducteur revient vers nous avec les clés d’une chambre et nous dis que pour le remercier, nous n’aurons qu’a l’inviter chez nous lorsqu’ils voyagera en France. C’est la première fois que l’on nous paye une chambre lors de nos trajets en stop et c’est également l’endroit le plus luxueux où nous ayons dormi depuis le début de notre voyage ! Le lendemain, ils viendrons frapper à notre porte pour continuer la route et nous n’aurons même pas à chercher de voiture pour la suite ! Nous nous relaxons et profitons au maximum de notre lit king-king size et de la salle de bain immense, avec la première baignoire du voyage.

Vers 7h30, nous préparons nos sac et embarquons pour s’arreter quelques minutes plus tard dans un petit restaurant. Desayuno typique avec Gallo pinto (riz et frijoles mélangés), banane cuites, viande et avocat accompagné d’un petit jus d’orange. Notre couple fait ensuite un détour par Tegucigalpa pour y faire le tour des casses, toujours à la recherche de quelques pièces détachées. 4h plus tard, nous reprenons la Panaméricaine vers le Nicaragua pour passer la frontière vers 16h. Les papiers d’importation pour leur chargement prennent une bonne heure, ce qui n’est pas beaucoup pour ce genre de vérifications. Les douaniers n’ont pas d’ordinateurs ici et doivent vérifier les valeurs des marchandises dans des grands registres papiers. Ce genre d’opération de contrôle peur durer jusqu’à 5h pour l’équivalent d’un coffre de voiture, Les semi-remorque eux comptent en général une journée entière pour passer la frontière. Nous nous arrêtons ensuite dans un petit restaurant cubain tenu par un amis à eux où nous goûtons pour la première fois le Yuca. C’est une sorte de tubercule qui ressemble fortement à la pomme de terre en un peu plus ferme. Notre repas est accompagné d’une Toña, la bière du Nicaragua. Nous reprenons la route pour les quelques heures restantes. N’ayant toujours pas de réponse de couchsurfing, José et Scarlett nous prêtent pour la nuit leur maison secondaire. Nous avons le droit à une chambre avec climatisation, cuisine et patio, le grand luxe une fois de plus. José nous donne rendez-vous le lendemain matin pour nous montrer son entreprise et nous faire profiter de la connexion internet de son bureau.


Coup de théâtre à Managua

Après un petit tour au garage automobile de José, nous prenons un déjeuner copieux dans un boui-boui au coin de la rue. Il nous dépose ensuite dans une grand centre commercial où nous allons passer la journée à la recherche d’une solution d’hébergement. Nous assistons ainsi à un samedi typique des nicaraguayens : arrivée  à l’ouverture pour petit déjeuner dans le food court (BigMac et poulet fris à 10h30, normal…), assister à un concours de danse pour tous les ages, séance de dédicace de célébrités locales et enfin karaoké pour terminer la journée. Nous y voyons passer des groupes de jeunes, des familles avec des bébés en bas âge et des clowns distribuant des ballons aux enfants. Au bout de 6h d’internet, Nat, le copain anglais de la colocataire de Margerie, se connecte sur notre réseau social préféré. Il est actuellement à Masaya, à 30 km d’ici. Nous décidons de le rejoindre dans la soirée et fixons un rendez-vous dans le parque central.

Nous rassemblons nos affaires afin de rentrer à la maison pour ensuite prendre un bus, car il fait déjà nuit. 5 min à peine après avoir quitté le centre commercial, un jeune homme s’avance vers nous d’un pas décidé et nous dit dans un parfait anglais « give me your fucking money ! « . Après trois mois passés dans les pays les plus « dangereux » d’Amérique Centrale, il fallait qu’il se passe quelques chose pour respecter les statistiques, malheureusement pour elles cela se passe passe dans la capitale la plus sûre de cette région du monde (le Nicaragua est le deuxième pays le plus sûr du continent après le Canada ! ). Vu l’insistance de notre agresseur et la taille de son couteau, nous lui cédons quelques billets ainsi que notre téléphone portable, pour une valeur totale d’environ 30 euro. Cela nous permet de repartir tranquillement avec notre appareil photo, notre ordinateur, nos cartes bleues et tous nos papiers. Heureusement pour nous, ce n’était qu’un petit joueur dans la catégorie « agression de rue ». Une fois rentré à la maison nous expliquons la situation à José grâce au téléphone de la voisine. Il vient nous chercher quelques heures plus tard pour nous emmener directement à Masaya.


Musiques écoutées sur la route :

Cultura Profetica


Looking for Nat

Arrivés à Masaya relativement tard (minuit),nous avons raté notre rendez-vous et nous tournons en voiture afin de trouver l’Hôtel Central où loge Nat… Au bout d’une demi heure et plusieurs détours, nous le trouvons fermé. Nous quittons José en le remerciant mille fois de sa générosité et partons à la recherche d’un lieu où dormir. Il est très tard, il n’y a quasiment personne dans les rues et les hôtels sont tous fermés… Notre bonne étoile à encore frappé ! Un gardien de nuit nous emmène devant la porte d’une auberge, mais personne ne vient nous ouvrir. Embêté, il nous invite à dormir chez lui. Il nous offre son lit et dormira dans le hamac une fois rentrée de sa garde. Nous discutons un peu avec lui et apprenons qu’il s’appelle Guillermo, cela le rend fou de joie d’avoir un homonyme français dans sa demeure. Nos plans de la journée ont été un peu chamboulé et nous décidons de dormir avant de reprendre notre chasse à l’anglais.


Ecrit par Margerie

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