Archive for mars, 2011

Semuc champey


2011
03.30



Mur de "Guate" (petit nom de Guatemala City) avec les affichettes de personnes disparues



Depuis notre arrivée au Guatemala, une personne sur deux nous parle de Semuc Champey et de ces cascades d’eau claire. Nous avons donc décidé d’aller y faire un tour pour voir ce lieu si incroyable de nos propres yeux. Le départ d’Antigua est un peu hésitant et après quelques minutes de marche dans la mauvaise direction, nous prenons enfin la route de la capitale à bord d’un pick-up. Notre conducteur nous parle de religion et je tente tant bien que mal de lui expliquer qu’en Europe, la foi est bien différente de ce qu’elle a pu être et que les gens n’ont pas le même rapport à la religion que les guatémaltèques. Le débat est intéressant mais nous arrivons à Guatemala et nos chemins se séparent. Nous sommes immédiatement happés par le vacarme assourdissant de la ville. L’air est chaud et pollué, les rues sont longues et sales et les quartiers se succèdent sans se différencier. Nous passons un peu plus de deux heures à chercher la sortie de cet enfer urbain où nous aurions pu rester bloqués bien plus longtemps si un local ne nous avait pas conduit jusqu’à la sortie. A l’avenir, nous éviterons les grandes capitales à moins qu’il n’y ait un attrait majeur qui vaille le coup de s’y attarder. Nous continuons notre route vers le nord avec un Américain et sa femme et terminons la journée de stop à bord d’un semi remorque. Ce dernier nous dépose sur le bord de la route au milieu des montagne en pleine nuit. D’après lui, il y a un hôtel 500 mètres plus loin et nous n’avons pas d’autre choix que de suivre ses indications pour trouver un endroit où dormir. Après avoir pris un repas au restaurant, nous demandons gentillement si  nous pouvons dormir dans un espace commun sans payer de chambre car nous n’avons pas assez d’argent sur nous. La gérante accepte notre requête et nous confie au gardien de nuit. Nous nous retrouvons quelques minutes plus tard dans un local où sont entreposés les anciens matelas de l’hôtel. Nous avons une trentaine de sommiers à notre disposition et passons une de nos meilleures nuits sur la route.




Repos au bord de la rivière.



Le lendemain, nous avançons rapidement jusqu’à Coban, mais la situation se complique lorsque nous arrivons sur les routes de campagne où 90% du trafic est effectué par des collectivos. Nous arrivons a grimper à l’arrière d’un camion qui transporte du matériel de construction. Notre chauffeur s’arrête plusieurs fois en chemin et nous nous retrouvons vite au milieu d’une quarantaine de poules, d’un dindon, deux fermières et un enfant ainsi que d’une poignée d’agriculteurs du coin allant vendre leur récolte sur les marchés. A l’instar des chikenbus, qui sont en fait des cars scolaires américain simplement peints à l’extérieur, notre moyen de transport aurait bien mérité cette appellation. Une fois à Lanquin, la situation se corse encore plus, l’asphalte à déjà disparu depuis un bon moment et ce sont les véhicules qui manquent. Nous ne sommes plus qu’à 9 kilomètres de notre but et nous décidons d’entamer le chemin à pied. Le Soleil est encore haut et nous sommes descendus en altitude, il fait environ 30 degrés et nous sommes sur un chemin de montagne avec des montées et des descentes implacables, autant dire qu’avec nos gros sacs à dos, la partie n’est pas gagnée d’avance. A la première voiture, au bout d’une bonne heure, nous levons le pouce et montons avec le conducteur. C’est un pick-up normal mais il transporte un nombre exagéré de personnes et de marchandises. A l’arrivée il nous demande de payer et devant l’insistance des autres personnes qui nous entourent, nous avons beau essayer de leur expliquer le principe de l’auto-stop, ils ne veulent rien savoir. Je ne leur laisse que la moitié de ce qu’ils me réclament sans leur donner le choix. Nous avons horreur des gens qui s’improvisent collectivos publique et font payer les gens qu’ils ramassent sur le bord de la route, surtout lorsqu’ils nous soutiennent que ça se passe toujours comme cela et que rien n’est gratuit. Nous nous dirigeons vers la rivière et noyons notre rage dans l’eau fraîche. Ici le paysage est calme et magnifique, nous décidons d’y trouver un petit coin à l’écart de la route pour y passer la nuit.




Vue du mirador.



Le lendemain, nous faisons nos sacs rapidement et partons vers l’entrée du parc de Semuc Champey. Il est encore tôt mais la chaleur commence déjà à se faire sentir. Nous déposons nos affaires dans la cabane du gardien et nous nous lançons à l’assaut du mirador avec le strict minimum. Nous nous préparons psychologiquement à gravir des pentes escarpées pendant 1h15 (ce qu’indique le panneau de direction du mirador)… Nous arrivons, avec surprise, seulement 15 minutes après au point de vue. Du haut de la falaise nous avons une vue imprenable sur les piscines naturelles du site. Sur environ 300m, la rivière emprunte un passage souterrain tandis que les petits ruisseaux alentours viennent alimenter les bassins de surface qui se déversent les uns dans les autres. L’eau y est claire et peu profonde ce qui permet au Soleil de la réchauffer à une température idéale pour la baignade. Les couleurs sont superbes et nous rappellent celles du parc de Plitvice en Croatie. Le site Guatémaltèque est beaucoup plus petit mais présente l’énorme avantage de la baignade autorisée. Nous passons une bonne heure et demi à profiter de ce joyau de la nature et à nous délasser dans les eaux turquoises. Au retour, nous décidons de prendre directement un collectivos pour Coban, ce sera beaucoup plus rapide et cela nous évitera les mauvaises surprises. Le retour se fait dans une ambiance de colonie de vacances avec un groupe de jeunes Canadiens en périple pour 2 semaines au Guatemala.


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Antigua


2011
03.30

Spectacle de marionnettes.


Une fois arrivés dans le centre, nous nous installons dans un café pour prendre contact avec notre couchsurfeuse Emillie. Elle nous rejoind dans la soirée et nous propose d’aller chez une amie francaise où nous aurons une chambre pour nous. Nous sommes accueillis par Charlotte et son mari argentin Danilo. Ils vivent à Antigua depuis octobre dernier. Elle travaille pour l’Alliance Francaise en tant que professeur de francais, lui est serveur dans une crêperie tenu par un marseillais. Ils ont voyagé dans toute l’Amérique Latine, depuis l’Argentine jusqu’au Mexique et nous parlons de nos expériences de voyage, de couchsurfing et d’auto-stop. Le soir de notre arrivée, nous allons voir un spectacle de marionnette avec Emilie et Charlotte. Nous tombons sous le charme de ces marionnettes faites de bouts de tissus et qui prennent vie grâce aux mains des deux artistes. Le public (principalement des adultes) est concquis et nous passons un agréable moment. Nous allons ensuite dans un bar où nous rencontrons quelques uns de leurs amis et nous découvrons l’ambiance européenne et touristique de la ville.



Ruines de l'ancienne cathédrale.


Les jours suivants, nous profitons de la connexion internet de nos hôtes pour mettre en ligne les photos de nos derniers jours de stop et quelques articles. Nous nous informons également sur la situation en Libye ainsi que sur l’évolution de l’incident nucléaire Japonnais. Nous faisons tout de même quelques balades dans le centre ville inscrit au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Antigua est une ancienne ville coloniale à l’architecture typiquement espagnole. Les rue pavée sont bordées de grandes maison abritant des patios plus beaux les uns que les autres. Ce sont aujourd’hui des hôtels, des bars ou des boutiques qui occupent les demeures des colons d’autrefois, ce qui nous permet d’entrer dans la plus part des bâtisses. La ville regorge de ruines d’anciennes églises et couvents détruits par les tremblements de terre. Il est possible d’en visiter une bonne partie mais les entrées sont payantes et nous ne rentrons que dans les restes de l’ancienne cathédrale. Nous faisons également un petit tour dans le cimetière où les mausolées des bourgeois espagnols se dressent par centaines et nous donnent l’impression d’être au Père Lachaise à Paris. Antigua est une ville coloniale sympathique mais très petite et on en fait vite le tour. Elle est devenue une destination incontournable pour les touristes au Guatemala et un bon nombre d’étranger s’y sont établis. On y trouve de tout, de l’artisanat local aux galeries d’expositions en passant par des boutiques de décoration d’intérieur et des bijouteries de luxe. Toutes les ethnies sont représentées par leur cuisine et on y parle les langues du monde entier.



Place centrale d'Antigua.


Nous passons quelques soirée avec les amis de Danilo, et nous nous retrouvons à comparer des mots en français, espagnol et Italien. C’est incroyable comme la ressemblance est frappante et nous nous demandons parfois pourquoi nous sommes incapables de nous comprendre alors que nous sommes si proches. Le dernier soir, nous craquons pour la crêperie française et nous renouons avec des saveurs de chez nous. Nous prenons même un petit pastis, importé par le patron et nous terminons notre repas par une succulente crêpe nutella banane. Cette ville reposante est très charmante mais elle ne ressemble pas à l’Amérique dans laquelle nous voyageons depuis 2 mois et nous avons hâte de repartir sur les routes pour découvrir de nouveaux paysages.


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Le Lac Atitlan et ses Volcans


2011
03.22

Retour sur les routes



San Pedro, au bord du lac Atitlan.



Après avoir contacté l’ambassade de France et l’alliance française de Xela, nous prenons conscience qu’il va falloir trouver un moyen de faire tamponner nos passeports pour régulariser notre situation. Cela fait une semaine que nous sommes rentrés au Guatemala et nous sommes toujours « clandestins ». Trois choix s’offrent à nous : contacter les services d’émigration et entamer des procédures interminables et douteuses (conseil de l’Ambassade); aller voir une agence de tourisme qui fait des allers retours à la frontière pour faire tamponner les passeports des étrangers qui ne veulent pas ressortir du pays, pour 450 quetzals chacun et une semaine d’attente (conseil de l’alliance française) ou enfin, retourner à la frontière en stop, la repasser dans l’autre sens et aller faire un grand sourire aux douaniers comme si de rien n’était. Finalement nous optons pour la troisième solution et nous embarquons pour une grosse journée de stop. Onze conducteurs et environ 9 heures nous sont nécessaires pour retourner à la frontière, passer la douane et revenir à notre point de départ. La nuit est tombée et nous sommes en plein milieu de la ville dans un carrefour d’où partent des routes pour les quatre coins du pays. Impossible de trouver un endroit pour dormir tranquille dans les environs. Nous prenons donc un bus qui nous emmène directement jusqu’à un petit village, au bord du lac Atitlan.


Rive sud



Vue sur le volcan San Pedro, depuis Santiago.



Nous arrivons à San Pedro La Laguna vers 21h. Un attroupement sur une grande place nous attire et nous nous retrouvons en quelques instants en plein match de basket entre deux équipes féminines de la région ! Tous les spectateurs sont absorbés par le match et les enfants tournent autour du terrain en jouant avec des ballons. Ils attendent la fin de la mi-temps avec impatience pour envahir la zone de jeu et tester leur précision sur les paniers des grands ! Nous nous promenons un peu dans le centre avant de descendre en ligne droite sur les bord du lac où nous plantons la tente. Nous nous levons aux aurores avec le soleil et profitons de la fraîcheur du matin pour écrire et dessiner un peu. Après une ballade rapide dans le village et un petit tour sur internet, nous prenons le bateau pour traverser le lac en direction de Santiago, la plus grande ville du lac. Nous n’y passons que le début d’après-midi car à part les dizaines de marchands d’artisanat et le marché typique, il n’y a pas grand chose à voir. Nous décidons de faire le tour du lac en auto-stop pour profiter de la vue des routes de montagnes.


Rive Nord



Coucher de soleil sur les montagnes.



Après quelques heures de trajets au milieu des plantations de café et avec une vue imprenable sur le lac et ses montagnes, nous nous retrouvons dans un petit village à une quinzaine de kilomètres de Panajachel, notre destination. Il est déjà 17h passé et le coucher de soleil ne va pas tarder. Nous décidons et de rester sur les hauteurs et de nous trouver un petit coin pour admirer les couleurs du soir et monter notre campement. Nous tombons sur un point de vue perché sur une falaise à 500 mètres au-dessus du lac. Un peu en retrait de l’autre côté de la route, des ruines d’une ancienne église et d’une petite maison nous offre un refuge idéal pour la nuit. Nous faisons un feu de bois et nous installons à l’abri du vent dans notre maison sans toit ni fenêtres. De nouveau réveillé par la lumière du jour, nous guettons l’arrivé du Soleil à l’horizon avant d’entamer une petite marche matinale. L’air est frais et la route descend lentement jusqu’à Panajachel, nous avançons sur le bord de la route pendant environ 2h et arrivons dans la ville touristique du lac. Les bars, restaurants hors de prix pour les locaux et les hostels pullulent dans la rue principale. Nous avançons jusqu’à « la plage » qui n’est en fait qu’une pelouse en terrasses à moitié effondrées sur les berges du lac. Cela ne nous freine pas et nous plongeons dans les eaux fraîches pour relaxer nos corps durement malmenés ces derniers jours. Nous allons sur internet pour voir si nos appels sur couchsurfing ont porté leurs fruits pour Antigua. Malheureusement nous n’avons reçu aucune réponse. Nous lançons un SOS sur le groupe de la ville, comme pour Xela, et nous décidons de rester une nuit de plus sur le lac où nous serons bien mieux qu’en centre-ville sans endroit où dormir.


Rencontres internationales



Nuages du soir.



Nous passons la fin d’après-midi sur la plage à rédiger des articles pour le blog en attendant le coucher de Soleil. Nous faisons la rencontre de deux Suisses et d’un Hondurien. Garry, Mario et Victor nous proposent de laisser nos sacs dans leur chambre d’hôtel et de passer la soirée avec eux. Garry et Mario voyagent seuls en Amérique centrale et se sont rencontrés en chemin. Ils ont passé quelques jours ensemble et se séparent demain. L’un traverse le lac tandis que l’autre part pour Antigua. Victor habite ici à Panajachel, il a rencontré les deux suisses dans un village du coin et leur a proposé de leur montrer un hôtel pas cher. Il nous emmène ensuite dans un petit restaurant puis dans un bar. A chaque fois, il demande une petite réduction ou un pourboire aux gérants en échange de nouveaux clients pour leur établissement. Au Guatemala il est très difficile de trouver du travail et la plus part des gens font ce qu’ils peuvent pour gagner un peu d’argent, Victor est rabatteur indépendant, c’est sa façon à lui de gagner sa vie. Nous passons une excellente soirée et restons longtemps à parler de voyage avec nos amis suisses d’un soir. Nous leur donnons notre carte de visite et allons camper au bord du lac un peu à l’écart de la ville.

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En route pour Antigua



Réveil sur le lac ensoleillé.



Au petit matin, nous allons prendre un jus d’orange pressé et quelques petits donughts dans une boutique que nous avions repéré la veille. Nous passons ensuite sur la toile et constatons avec joie qu’une française accepte de nous venir en aide en nous prêtant un bout de sol dans son petit appartement. C’est notre seule option et nous sautons sur l’offre. Nous récupérons ensuite nos sacs à dos à l’hôtel et nous nous dirigeons vers la sortie de la ville. Nous attendons un peu plus que la normale avant de trouver une voiture. Les guatémaltèques nous avaient habitués à plus de rapidité ! Nous décollons enfin et 3h de trajet seront nécessaires pour rejoindre notre destination. En route nous sommes pris en stop par le sous-gouverneur de l’Etat du Shimaltenango qui rêve de partir en Europe, mais il a beaucoup trop de travail ici pour le moment. Au mois de juillet dernier, une grosse tempête a détruit les routes et les habitations et de nombreux dégâts sont encore visibles. Notre dernier conducteur est très sympathique et enthousiaste. Il appelle sa fille pour qu’elle pratique son français avec nous. Il nous emmènera jusqu’à la place centrale et nous laisse son numéro de téléphone au cas où nous aurions besoin d’aide pendant notre séjour à Antigua.


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Un premier pas en Amérique Centrale


2011
03.21

Xela


Ambiance éclectique au centre culturel "Los Chocoyos".


Jimmy nous héberge dans son centre culturel « Los Chocoyos » qui est également une auberge de jeunesse. Il n’y a pas beaucoup de monde pour le moment et nous avons le droit à une chambre sur deux étages avec cinq lits et salle de bain privée. Nous passons notre première journée à régler des problèmes de logistique (un cable d’ordinateur rongé par un chiot à San Cristobal, un téléphone qui ne marche pas à l’étranger…). De retour au centre, nous assistons à la projection de deux films d’auteurs. Les réalisateurs sont là pour nous présenter les films et nous introduire dans leur univers loufoque. Le lendemain, nous visitons la ville, qui n’est pas la plus intéressante que nous ayons rencontré, et nous rentrons le soir pour assister à un concert de « fusion-reggae » de Dr Sativo y la Voz Popular. Jimmy y joue du clavier et mix en temps que « Dj Scratchy » ! Margerie est désignée photographe officiel de la soirée (voir les photos ici !) La salle se remplit petit à petit avec une majorité d’étrangers, notamment des américains. On se croirait lors d’un concert à Paris ! Les membres du groupe restent dormir au centre et nous invitent le lendemain à un repas chez le guitariste. Nous y dégustons des petits plats faits maison en compagnie, entre autre, d’américaines et d’une allemande. Il habite dans un petit chalet de bois sur les collines de Xela à la végétation semblable au sud de la France… On ne se croirait pas au Guatemala mais plutôt dans un petit coin tranquille des Alpes du sud.


Las Fuentes Georginas.


Après avoir outrageusement rempli nos estomacs, nous partons en direction des « Fuentes Georginas » (source d’eau chaude volcanique) avec Jimmy, Dr Sativo (le chanteur du groupe) l’allemande et la new-yorkaise. Nous arrivons de nuit, après une conduite sportive sur les routes de montagne. Les vapeurs d’eau chaude nous « appellent », et nous passons le reste de la soirée à rougir dans les différents bains en regardant les étoiles. Nous avons chacun notre petit bungalow et nous nous payons le luxe de nous faire un petit feu de bois dans la cheminée, avant de tomber de sommeil dans deux grand lits king size… Après une nuit très reposante, nous grimpons vers le mirador, perché 500 mètre plus haut sur la montagne. Malheureusement les nuages sont arrivés plus vite que nous, et nous ne voyons qu’à une dizaine de mètre devant nous… Sur ce, nous repartons pour Xela afin de nous renseigner pour l’ascension d’un vrai volcan.


Vue sur la chaîne de volcans guatémaltèque, depuis le Santa Maria...


Nous prenons rendez-vous pour le lendemain à 5h du matin, les conditions météorologiques de la saison ne laissent pas beaucoup de choix dans les horaires puisque seules les premières heures du jours offrent un ciel dégagé ; vers 10h les nuages arrivent et viennent se fixer sur les montagnes jusqu’au soir. Nous en profitons pour enfiler nos vêtements chauds, cette sortie sera un premier test pour notre équipement. Après 2h30 de marche sportive et 1 400 mètres de dénivelé, nous arrivons au sommet à 3 772 mètres d’altitude. Nous découvrons une des plus belles vues sur la chaîne de montagne guatémaltèque. La ligne de feu des volcans est visible depuis la frontière avec le Mexique jusqu’à celle du Salvador. Au nord, les chaînes de montagnes dressent fièrement leur 3 800 m de hauteur tandis qu’au sud, les pentes abruptes des volcans chutent brutalement 2 000m plus bas sur le plateau qui s’étend jusqu’à l’océan Pacifique.


Sacrifice pour les dieux mayas.


Le volcan Santa Maria est sacrée depuis l’époque des Mayas et aujourd’hui encore quelques indigènes viennent y faire des rituels pour les dieux. Une tête de mouton décapité posée sur un rocher nous en donne la preuve. Nous allons ensuite nous installer sur un mirador à flan de volcan, duquel nous pouvons observer le cratère du Santiaguito, un des plus actifs d’Amérique centrale. Il a environ deux éruptions par heures en moyenne et le rythme s’accélère depuis quelques années. Malheureusement nous ne pouvons pas voir de lave depuis notre perchoir, mais nous avons la chance de voir deux magnifiques nuages s’échapper de la roche avec un bruit assourdissant, malgré les 2 kilomètres qui nous séparent du cratère. Vers 10h30, les nuages commencent à recouvrir les flancs du volcan petit à petit et nous amorçons la descente. D’ici une petite demi-heure, il n’y aura plus rien à voir et mieux vaut quitter le sommet avant l’arrivée de la brume. Ce fut une des plus belles expérience de ce début voyage. Nous n’avons qu’une seule hâte à présent, gravir un volcan avec de la vrai lave !


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Notre première frontière


2011
03.20


Première impression visuelle du Guatemala.


Jour J pour notre première traversé de frontière.

Nous nous dirigeons vers la sortie de San Cristobal : environ 30 minutes de marche. Après deux mois d’auto-stop, nous avons remarqué que les sorties de ville sont les moins évidentes pour lever le pouce. Cette fois-ci la ville s’arrête sur un point de contrôle de police, ce qui arrange encore moins nos affaires ! Les gens s’arrêtent rarement près des « forces de l’ordre ». Notre première voiture est conduite par un couple de français partant à la découverte de Palenque. L’homme nous parle de sa jeunesse de baroudeur dans les années 80, en Amérique Latine. Malheureusement nous n’avons que peu de temps pour partager nos expériences car nos routes se séparent rapidement.

Quelques voitures plus tard, un mexicain d’une cinquantaine d’année nous emmène jusqu’à 3 km de la frontière avec le Guatemala. Guillaume s’installe à l’avant tandis que Margerie se cale sur les sacs à l’arrière du pick-up. Au bout de 45 min, il nous dit qu’il va jusqu’à 3km de la frontière et nous sommes repartis pour 1h30 de trajet, cela nous arrange bien mais Margerie, qui n’est pas au courant du changement de plan, commence à bronzer dangereusement. Pendant ce temps, la discussion va bon train et nous n’avons même pas pris le temps de nous présenter. Aucun des deux ne connaît l’identité de l’autre ni son activité professionnelle, cela donne une ouverture sur les sujets de conversation et nous parlons de pleins de choses : la politique des Etats-unis, Française et Européenne, Mexicaine, des problèmes en Libye et des révoltes du monde Arabe, des sports (le Basketball est le sport n°1 au Chiapas alors que le football n’est que pour les enfants!), des femmes, de sexe, de drogues et de leur légalisation, de corruption, du Chiapas, du Guatemala, de petits villages du coin… Bref une expérience unique où sont abordés des thèmes de société, de sciences humaines, d’économie, de politique et même d’ingénierie lorsque nous parlons des trains et du TGV.


Petites fleurs guatémaltèques.


Nous nous arrêtons à un croisement avec restaurant et « tope » (dos d’âne mexicain), la combinaison parfaite pour l’auto-stoppeur affamé sur les coups de 14h. Nous prenons notre dernier repas mexicain et nous y dépensons tous nos pesos jusqu’au moindre centime : 81,5$ (les pesos ont le même signe que le dollar américain). Quelques kilomètres plus tard, nous arrêtons une voiture à un arrêt de bus devant le regard ahuri des locaux qui attendent depuis plus longtemps que nous. Le chauffeur nous dépose à la Mesilla, côté Guatemala ! Aucun poste frontière, aucune douane, aucun policier en vue pour tamponner nos passeports. Nous cherchons un peu plus loin dans la ville mais il n’y a rien.

Il commence à se faire tard et nous décidons de partir en stop pour Quetzaltenango. Les collectivos sont pleins à craquer et nous montons à l’arrière d’un pick-up avec 15 personnes, le changement de pays est radical. Notre deuxième chauffeur nous enlève du bord de la route alors que nous tentons de rejoindre une station essence. Sur le plan de la rapidité, les guatémaltèques battent les mexicains à plate couture. Notre chauffeur et son fils nous déposent à 15 minutes de Xela (le nom maya de Quetzaltenango) et nous demande un petit dédommagement pour la course, c’est une première ! Nous n’avons encore aucun quetzalt et nous nous esquivons rapidement. Il fait déjà nuit noire et nous prenons notre premier chikenbus (schoolbus américain repeints à la mode guatémaltèque) pour rejoindre le centre ville. Notre seule option pour aller sur internet et joindre notre couchsurfer et d’aller dans un Wendy’s (concurrent direct de Mac Donald’s qui se trouve juste en face). Nous apprenons alors que notre hôte est à l’hôpital à la suite d’un accident de voiture et ne pourra pas nous recevoir. Nous envoyons pour la deuxième fois un SOS sur le groupe couchsurfing de la ville et une fois de plus la chance nous sourit et une âme bienveillante nous ouvre les portes de sa maison.


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Dernière étape au Mexique


2011
03.16

San Cristobal de las Casas


Cathédrale de San Cristobal


Nos deux jours de retard nous font perdre notre couchsurfer, il a déjà quatre personnes chez lui… Nous décidons d’envoyer un message « de la dernière chance » sur le forum du site. Nous recevons une réponse par texto dans la soirée ! Aurore, une française veux bien nous dépanner pour le week-end. Nous découvrons sa grande maison avec joie, nous n’allons pas dormir à la rue ce soir ! Elle est en colocation avec une mexicaine (qui n’est jamais là) et Murielle, une guide belge. Nous découvrons que la ville de San Cristobal est un reprère pour les touristes ! Des rues piétonnes sont bordées de petits cafés, bars restaurants chic-bobo-new-age… de quoi plaire à toute l’Europe ainsi qu’aux américains. On apprendra par la suite que la ville c’est développée très rapidement ces cinq dernières années (les rues n’étaient pas encore goudronnées).


Carnaval Zoque


Nous savons, déjà depuis plusieurs semaines, que le carnaval a lieux début mars mais il n’y a rien d’organisé à San Cristobal. Aurore nous propose de la rejoindre le dimanche à Coita pour le carnaval Zoque. C’est un carnaval typiquement mexicain où la farine, les œufs volants et les bombes de mousse multicolores sont de vigueur. Nous ne sommes pas épargnés mais cela reste dans une ambiance bon enfant et nous circulons à travers la ville pour profiter des différentes ambiances musicales et vestimentaires.


Carnaval de Chamula


Le mardi 8 mars, la femme est célébrée dans le monde entier et entre autre au Mexique. Fait surprenant dans ce pays machiste, beaucoup d’événements ont été organisés à cette occasion. Aurore, travaillant bénévolement dans une organisation de défense des droits l’Homme, participe à une marche dans les rues d’Ocosingo. Des conférences, projections et défilés sont également au programme de la journée à San Cristobal. C’est aussi le dernier jour du carnaval de Chamula, petite commune indigène à une dizaine de kilomètre de là. Murielle nous y emmène en coccinelle et nous avons droit à une explication complète sur la signification de cette fête. Nous y croisons un de ses amis qui nous invite à son repas dédié au femmes. Nous acceptons immédiatement !


Une paella pour les Femmes


Nous nous retrouvons perché sur les hauteurs de San Cristobal dans une immense propriété. Nous traversons une première maison pour accéder au jardin où nous allons déguster plusieurs vins Espagnols et Français à notre plus grande joie. Cet apéritif n’est qu’une mise en bouche avant une paëlla gargantuesque ! Le maître de maison et sa femme la préparent sous nos yeux, au feu de bois, en détaillant toutes les étapes de la recette. La tablée est principalement féminine, Guillaume est le seul homme à avoir été invité ! Pour conclure ce jour de fête, nous nous dirigeons vers la seconde maison pour y écouter les poèmes d’une des invitées. Vous pouvez en lire un en suivant ce lien.


Good bye Mexico


Après deux mois passés dans ce pays aux multiples facettes, nous partons le jeudi en direction du Guatemala. Le Mexique nous a enchanté, tant par l’accueil chaleureux de ses habitants que par ses paysages à couper le souffle, sans oublier des cultures riches et variés et des traditions encore très présentes dans le cœur des mexicains. Nous avons déjà passé deux fois plus de temps que prévu ici et il est temps pour nous d’aller à la découverte de nouveaux horizons.



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Petite étape dans les montages du Chiapas


2011
03.14

Yajalón


Graines de café de Yajalon


Après quelques trajets en collectivos et en camionetas (pick-up avec arrière aménagé pour recevoir des passagers), nous arrivons à Yajalón. Nous parvenons à joindre notre couchsurfer qui vient nous chercher sur la place centrale. Il s’appelle Jorge, il est psychologue. C’est dans son « consultorio » que nous allons loger pour une nuit (voir plus…). Il nous reçoit tout de suite très bien avec quelques verres de vin argentin et des apéritifs en tout genre. Nous passons la soirée à discuter du voyage, de la psychologie… et du café ! En effet, un ami de Jorge nous rejoint au cours de la soirée et nous invite à visiter une fabrique de café dans laquelle il travaille. Après quelques instants de concertation, nous décidons de rester un jour de plus que prévu pour en apprendre un peu plus sur le café.



Le lendemain, nous partons en fin de matinée avec Jorge pour une visite VIP de la fabrique de café de son oncle. Nous en profitons pour faire une petit tour de la ville en 4×4 et découvrons l’ancienne piste d’atterrissage de la ville. Dans les année 30, les routes n’allaient pas jusque là, et le commerce de café se faisait exclusivement en avion. Nous montons sur les hauteurs pour arriver à l’entrepôt de la « Exportadora de Cafe California ». Carlos, le chef, nous fait une petite visite guidée de sa plus grande bodega (entrepôt). Il exporte plus de 8 000 tonnes de café par an à destination de l’Allemagne pour le compte de Newman Café. C’est l’un des plus gros exportateur de la région et pendant la période de récolte (de novembre à mai) il reçoit plusieurs cargaisons par jours. Il manipule les pesos par centaines de milliers quotidiennement et c’est un homme important pour la région, le café est le moteur de l’économie locale. Il nous propose par la suite de visiter une exploitation de miel à 50km de là, nous acceptons volontiers et embraquons dans son pick-up de luxe. En chemin nous nous arrêtons à plusieurs de ses bodegas, il en dirige une trentaine dans la région. Nous faisons halte dans un restaurant à Ocosingo où nous resterons pendant plus de trois heures. Les plat s’enchaînent, les verres de bière ne cessent de se remplir et la musique emplie nos oreilles des airs mexicains les plus connus. En homme Généreux, Carlos invite toute la tablée et paye même un musicien 250 pesos pour les quelques sérénades qu’il chante en l’honneur de Margerie (seule femme présente à la table). Il débourse l’équivalent d’un salaire mexicain en un seul repas…


Dans l'entrepôt de café : Margerie, Carlos, Guillaume et Jorge.


Il commence à faire nuit, nous abandonnons l’idée de la visite de la fabrique de miel et nous rentrons à Yajalon. Nous passons à son bureau ou l’apéro se poursuit, il nous montre ses armes à feu dont il est très fier et les fait passer de mains en mains. Il nous invite a terminer la soirée dans son bar en centre ville où nous somme reçut comme des rois. Cocktail à volonté pour tout le monde ! Nous sommes les seuls « clients » et nous en profitons pour choisir la musique et danser la salsa.

Nous partons deux jours plus tard de Yajalon (le temps de récupérer de cette journée de folie) un peut en retard sur notre planning et deux voitures plus tard, nous arrivons à San Cristobal de las Casas, capital culturelle du Chiapas.




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