Yajalón

Graines de café de Yajalon
Après quelques trajets en collectivos et en camionetas (pick-up avec arrière aménagé pour recevoir des passagers), nous arrivons à Yajalón. Nous parvenons à joindre notre couchsurfer qui vient nous chercher sur la place centrale. Il s’appelle Jorge, il est psychologue. C’est dans son « consultorio » que nous allons loger pour une nuit (voir plus…). Il nous reçoit tout de suite très bien avec quelques verres de vin argentin et des apéritifs en tout genre. Nous passons la soirée à discuter du voyage, de la psychologie… et du café ! En effet, un ami de Jorge nous rejoint au cours de la soirée et nous invite à visiter une fabrique de café dans laquelle il travaille. Après quelques instants de concertation, nous décidons de rester un jour de plus que prévu pour en apprendre un peu plus sur le café.
Le lendemain, nous partons en fin de matinée avec Jorge pour une visite VIP de la fabrique de café de son oncle. Nous en profitons pour faire une petit tour de la ville en 4×4 et découvrons l’ancienne piste d’atterrissage de la ville. Dans les année 30, les routes n’allaient pas jusque là, et le commerce de café se faisait exclusivement en avion. Nous montons sur les hauteurs pour arriver à l’entrepôt de la « Exportadora de Cafe California ». Carlos, le chef, nous fait une petite visite guidée de sa plus grande bodega (entrepôt). Il exporte plus de 8 000 tonnes de café par an à destination de l’Allemagne pour le compte de Newman Café. C’est l’un des plus gros exportateur de la région et pendant la période de récolte (de novembre à mai) il reçoit plusieurs cargaisons par jours. Il manipule les pesos par centaines de milliers quotidiennement et c’est un homme important pour la région, le café est le moteur de l’économie locale. Il nous propose par la suite de visiter une exploitation de miel à 50km de là, nous acceptons volontiers et embraquons dans son pick-up de luxe. En chemin nous nous arrêtons à plusieurs de ses bodegas, il en dirige une trentaine dans la région. Nous faisons halte dans un restaurant à Ocosingo où nous resterons pendant plus de trois heures. Les plat s’enchaînent, les verres de bière ne cessent de se remplir et la musique emplie nos oreilles des airs mexicains les plus connus. En homme Généreux, Carlos invite toute la tablée et paye même un musicien 250 pesos pour les quelques sérénades qu’il chante en l’honneur de Margerie (seule femme présente à la table). Il débourse l’équivalent d’un salaire mexicain en un seul repas…

Dans l'entrepôt de café : Margerie, Carlos, Guillaume et Jorge.
Il commence à faire nuit, nous abandonnons l’idée de la visite de la fabrique de miel et nous rentrons à Yajalon. Nous passons à son bureau ou l’apéro se poursuit, il nous montre ses armes à feu dont il est très fier et les fait passer de mains en mains. Il nous invite a terminer la soirée dans son bar en centre ville où nous somme reçut comme des rois. Cocktail à volonté pour tout le monde ! Nous sommes les seuls « clients » et nous en profitons pour choisir la musique et danser la salsa.
Nous partons deux jours plus tard de Yajalon (le temps de récupérer de cette journée de folie) un peut en retard sur notre planning et deux voitures plus tard, nous arrivons à San Cristobal de las Casas, capital culturelle du Chiapas.