En route vers Palenque

Route désertique..
Au réveil, nous prenons notre douche dans les eaux claires des Caraïbes avant de plier bagage. Aujourd’hui nous reprenons la route pour rejoindre Palenque a environ 600 km de là. Juan Carlos nous quitte à Tulum pour rentrer à Cancun en bus et retourner à sa « vie normale » et nous retrouvons notre formation initiale. Nous prenons au total cinq voitures dans la journée dont un architecte, deux femmes allant visiter leur famille, des jeunes de Mexico en vacances, des jeunes du Belize allant sur le lac Bacalar (la lagune aux sept couleurs) et un père de famille apportant le repas à sa femme qui travaille dans un poste de douane sur la route du Chiapas. Ce dernier nous offre des parts de pizza et remplit nos bouteilles d’eau potable. Nous installons notre campement dans un champ qui sert de cimetière de semi-remorques… Il est fréquent que les conducteurs des camions de marchandises contrefaites ne reviennent jamais récupérer leurs véhicules perquisitionnés et il y a des dizaines de carcasses vides aux alentours. Les sanitaires de la douane nous offrent un endroit parfait pour notre petite toilette du matin et c’est un bon endroit pour reprendre le stop. Nous trouvons très rapidement une voiture pour nous emmener jusqu’à la prochaine bourgade. L’affaire se complique part la suite car nous nous retrouvons sur une nationale sans trafic qui traverse 250km de no man’s land. Les rares voitures qui passent ne font que quelques kilomètres et nous faisons des sauts de puce. La chance nous sourie enfin lorsqu’un camion nous embarque pour environ deux heures jusqu’au croisement à 28 km de Palenque. Là nous rencontrons nos premiers homologues auto-stoppeurs, ils sont mexicains et semblent avoir beaucoup plus de mal que nous à se déplacer. Nous atterrissons enfin à Palenque vers 16h30 mais il est trop tard pour aller visiter les ruines … Après une brève visite de la ville, nous décidons de marcher en direction des ruines qui se trouvent à cinq kilomètres de la ville afin de nous avancer pour le lendemain et campons à mi-chemin.
Les ruines Maya

Temple de Tikal
Palenque est une cité Maya très spéciale sur plusieurs aspects. Elle est située au milieu de la jungle ce qui lui donne un cachet exceptionnel, nombre de maisons sont à moitié dévorées par la végétation qui tente de reprendre ses droits depuis un millier d’année. Elle comporte des pyramides avec leurs temples très bien conservés donnant une bonne impression de ce à quoi pouvait ressembler les structures complètes de l’époque. Le palais royal possède également une architecture unique dans le monde Maya avec sa tour à trois étages qui servait probablement d’observatoire. De nombreux bâtiments sont disséminés à travers la jungle et la cité était probablement la plus densément peuplée a l’époque Maya. Enfin la ville renferme trois tombeaux monumentaux dont celui de la « Reina Roja » et celui de Pakal, l’un de ses gouverneur qui fut ensuite déifié et dont la tombe à été retrouvée intacte après plus de mille ans. Les explorations du site de Palenque ont permis aux archéologues de faire de grandes avancées dans le déchiffrage des « hiéroglyphes » Maya grâce aux nombreuses stèles gravées qui y ont été découvertes. Nous passons environ 3h dans ses ruines à nous imprégner de l’atmosphère mystique qu’elles dégagent. C’est véritablement un lieu unique et contrairement à Chichen Itza ou Teotihuacan, il n y a que très peu de vendeurs d’artisanat et beaucoup moins de touristes ce qui préserve encore un peut plus l’état vierge du site.
Aguas Azul

Agua Azul
Nous partons ensuite pour les cascades d’Agua Azul. Beaucoup de gens nous en ont parle et d’après les photos que nous avons vu, il est possible de s’y baigner ce qui nous ferait le plus grand bien, car nous n’avons pas pris de douche depuis cinq jours. L’arrivée sur les lieux se fait par la partie basse et il faut remonter toutes les cascades sur environ 400m pour pouvoir se baigner, dans un paysage de jungle magnifique. Cette journée clos nos visites de sites pré-hispaniques au Mexique et se termine sur une très bonne note. Nous devrons cependant utiliser les transports en communs pour rejoindre le village de notre couchsurfer car la nuit approche et nous lui avons promis que nous irions chez lui ce soir, mais nous n’avons aucun moyen de le contacter (le téléphone ne passe pas dans les montagnes mexicaines). Même si nous n’aimons pas trop prendre les collectivos ou les camionetas par principe, les visites de la journée valaient bien cette petite entorse à notre code de la route.