Nouvelle expérience : le wwoofing

Bastón del emperador, Boca de Dragón.
De Quepos nous prenons un bus pour Londres (prononcez à l’espagnol) où nous attend Elena, une coucherfeuse qui nous offre son hospitalité. Quarante-cinq minutes de trajet pour une vingtaine de kilomètre. Nous arrivons au London Bridge, un vieux pont à la solidité douteuse, le bus fait donc descendre tout le monde, traverse le pont et re-embarque les passagers. Nous continuons à pieds pour prendre un petit chemin qui mène à la Finca (ferme) Amanecer. Nous sommes acceuillis par Elena, la propriétaire, un couple d’américain, Bear, Shadow et Sachi, les trois chiens de la finca. Nous apprenons qu’Elena est à la recherche de volontaires pour travailler pendant la saison des pluies. Le reste de l’année sa maison est un Bed&Breakfast pour les touristes désirant une « Tico-expérience » (Tico est le petit nom donné aux habitants du Costa Rica). Après un conciliabule de quelques minutes, nous décidons de rester ici pour une ou deux semaines.

Le plan des bambous de la Finca.
Le volontariat, ou plus connu sur le web sous le nom de wwoofing est un principe assez simple. Des voyageurs, étrangers ou autres cherchent sur le site internet (www.wwoof.com) des fermes leur permettant de travailler quelques temps en échange du logement et de la nourriture. Ce système se retrouve dans toute les parties du monde et peut s’avérer très instructif. Dans le cas présent, nous devons payer à Elena la nourriture, car au Costa Rica, les prix s’envolent très vite. 7 dollars la journée pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le diner. Notre seule déception est qu’Elena soit végétarienne. Nous allons donc faire une cure de légumes et de gallo pinto pendant notre séjour ! Notre rythme de travail doit s’adapter aux conditions météorologiques d’ici : lever vers 5h30-6h avec un petit starter (café, ananas et bananes) à 6h30 nous sommes opérationnels. Le terrain étant assez « sauvage » nous nous habillons en conséquence, jean usé et t-shirt adéquat. Nous partons pour environs trois heures de travail en tout genre, débroussaillage, coupe de bambous morts, grands feux… Vers 10h la température devient insupportable, nous rentrons donc pour un bon petit-déjeuner (travailler ça creuse ! ). Le temps de digérer, nous faisons des choses qui n’implique pas d’aller dehors, comme des plans pour une future construction en bambou, un plan de la finca sous Illustrator, des skypes avec la famille… Ensuite nous prenons un dejeuner qu’Elena nous cuisine. Si il ne pleut pas, vers 15h nous ressortons pour deux heures de travail, avant que la nuit ne tombe. Dernier retour à la maison pour manger (et oui on mange beaucoup ici, mais sans viande, l’estomac crie vite famine ! ) et ensuite soirée jeux de carte, Rumicube ou film.
Bamboo stuff

Bambous sur le feu.
Notre travail dans la ferme est principalement centré sur le bambou. Les premiers jours, nous collectons de grands bambous (plus de 20 mètres ) et les mettons à sécher sur les braises de notre grand feux. Travail fastidieux, long et difficile (si on les laisse trop longtemps ils explosent et sont inexploitables) Une fois séchés ils seront prêt à être utilisé pour construire des structures en tous genres. Elena nous a demandé de réfléchir à une structure pouvant servir de potager, afin que les plantes soient surélevées et intouchables par les fourmis, les termites ou autres nuisibles… Elle nous suggère une structure très simple, à base rectangulaire avec un toit incliné. C’est très mal nous connaitre ! La facilité, ce n’est pas pour nous ! Nous mettons au point un « potager suspendu » à base hexagonale, avec des pieds formant des « V » pour accueillir des bambous coupés dans la longueur afin d’y mettre les plantations. Nous lui présentons nos ébauches et cela la ravie, elle va mettre tout en oeuvre pour que l’on ait les matériaux nécessaires. Guillaume effectue les calculs pour savoir le nombre de bambous requis.

Notre "potager suspendu"
A ce stade là, les deux américains son déjà parti depuis quelques jours et deux anglais, Chris et Jimmy, se joignent à nous. Leur voyage a commencé au Mexique et va se poursuivre jusqu’en Colombie, voir plus si affinité. Ils comptent rester un mois dans la ferme et leur aide va nous être précieuse pour monter notre structure. Chaque jour, nous assemblons des pièces, avec les outils de la ferme qui ne sont plus très jeunes, malheureusement. Nous perdons un certain temps à refaire des parties mal faite à cause d’instruments imprécis, voir défectueux… Mais tout cela se passe dans une très bonne ambiance, et Elena nous apprend qu’elle va faire venir un expert du bambou, Martin Coto, en fin de semaine. Son arrivée tombe à pic. Après une visite de deux heures dans la ferme, avec explications de Martin sur le bambou et ses propriétés, nous l’emmenons voir notre structure. Nous avons terminé la fixation des pieds (deux bambous en forme de « V » fixé par du ciment et deux tiges de métal) et nous avons un toit presque fini. Son aide va nous être très précieuse car il a emmené avec lui tous ses outils de professionnel.

En pleine action !
Nous passons la journée à découper le haut des « V » pour les emboiter sur la structure hexagonal du toit. Avec l’aide d’Elena, d’Alma (une amie américaine d’Elena qui va rester quelque temps ici) Grace (la femme de Martin) et de nos quatre paires de bras, nous surélevons le toit pour y placer les pieds. Un peu plus d’une heure au total pour cette manipulation, car à cause de nos outils défectueux, quelques ajustements sont nécessaires. Après avoir transpiré à grosses goûtes, s’être pris de la poussière de bambous dans les yeux, et je vous en passe… Notre beau « potager suspendu » est enfin sur pieds ! Nous fêtons ça le soir même avec un bon repas et quelques bouteilles d’alcools. Nous devons partir le lendemain, pour de nouvelles aventures, nous laissons donc la suite de la construction (pose des bacs pour les plantes et cimenter le sol) aux mains de nos deux anglais.

Presque terminé !
Couchsailing, après les routes, la mer !

Sonia 1 au Panama
Pendant ce séjour à la ferme, nous avons eu l’occassion, à plusieur reprise d’aller à Quepos à quelques kilomètres de là. Par l’intermédiaire du groupe Couchsailing sur Couchsurfing nous avons appris que deux français, Jean-Jacques et Greg, avaient leur bateau en réparation dans la marina de la ville. Nous décidons d’aller leur rendre visite pour partager nos expériance de la route et leurs expériences de la mer. Premier rendez-vous, nous tombons sur Jean-jacques, le skipper de Sonia 1, un voilier de 35 pieds. Il nous accueille à bord, où nous allons passer plus de deux heures à écouter ses histoires incroyables sur la navigation en mer. Jean-Jacques à passé 18 ans dans la marine nationale et 5 ans de sous-marin nucléaire. Il a été présidant pendant 18 ans d’une entreprise de formations. Il a ensuite décidé de prendre la mer, en octobre 2009. Pour en savoir un peu plus sur son périple, allez sur son blog : http://abordesonia1.blogspot.com/ . Il nous explique les différents moyens d’aller du Panama en Colombie et pourquoi pas en couchsailing, le même système que le couchsurfing, mais sur un bateau.
Quelques jours plus tard, nous repassons à la marina, et nous rencontrons Greg, le breton, qui est le coéquipier de Jean-Jacques. Il revient de petites vacances au Panama, le temps que le moteur du bateau soit réparé. Il a traversé l’atlantique à bord d’un cargo pour rejoindre le Brésil, puis il a remonté toute l’Amérique Latine pour retrouver le Sonia 1 au Panama. Lui aussi a un blog sur ses aventures : http://amzerzo.wordpress.com/ . Tout les deux nous invitent à passer la soirée de samedi à bord du bateau, nous permettant ainsi de repartir directement en stop le dimanche matin. Nous quittons donc la finca dans l’après-midi du samedi, pour Quepos. Nous y faisons quelques courses en prévision de la soirée (deux bouteilles de rouge, du Chili) et allons, pour la troisième fois, à la marina, sous des trombes d’eau. Les gardes de l’entrée commence à nous connaître et ne nous posent aucune question. Sur le bateau nous rencontrons le troisième larron, fraîchement recruté. Il s’appelle Ian et vient de New York. Lui aussi a déjà pas mal voyagé, et il a décidé de traverser le Pacifique avec nos deux français. Il a passé deux semaines au Panama à la recherche d’un bateau et d’un équipage sympa, avant de rencontrer Greg. Nous prenons l’apéro tous ensemble (nos deux bouteilles de vins plus deux Tetra Pak de rouge, et un de blanc ! ). Jean-Jacques nous a préparé une marinade de poulet au vin blanc accompagné de riz. Un délice ! Nous poursuivons la soirée dans une boite de nuit de Quepos, avec un DJ au talent contestable. Nous rentrons sur les coups de quatre heure, et passons notre première nuit à bord d’un bateau. Le réveil est un peu dur, comme vous pouvez vous en douter, et le départ de la marina se fait vers midi. Nous partons en compagnie de tout l’équipage pour un dernier casado ensemble.
Ce fut un moment mémorable, et nous espérons bien renouveler l’experience ! Nous partons maintenant en direction de la péninsule d’Osa, dans le sud du Costa Rica. A bientôt pour la suite de nos aventures !
Excellent le concept de wwoofing !! Je sens que vous allez faire des adeptes! ^^
Super!!! ça me donne trop envie de tout lâcher pour l’aventure!!! Vivement l’Argentine!!!
Margerie, Guillaume, on a absolument besoin de vous ici : on a tenté de construire une étagère en banbou et ça a été l’échec, et vous pendant ce temps là vous construisez carrément des jardins babyloniens ! Bande de Bonneviots !
PS : Si ça peut vous faire traverser l’océan plus vite, on fera un petit méchoui quand vous viendrez, vous pourrez même choisir le cochon !
Van, tu vas les retrouver en Argentine ? Mais c’est super coolos ça !!!
Bisou à tous !
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