Archive for the ‘Sur la route’ Category

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A la poursuite du mythe Maya


2011
03.10

En route vers Palenque


Route désertique..


Au réveil, nous prenons notre douche dans les eaux claires des Caraïbes avant de plier bagage. Aujourd’hui nous reprenons la route pour rejoindre Palenque a environ 600 km de là. Juan Carlos nous quitte à Tulum pour rentrer à Cancun en bus et retourner à sa « vie normale » et nous retrouvons notre formation initiale. Nous prenons au total cinq voitures dans la journée dont un architecte, deux femmes allant visiter leur famille, des jeunes de Mexico en vacances, des jeunes du Belize allant sur le lac Bacalar (la lagune aux sept couleurs) et un père de famille apportant le repas à sa femme qui travaille dans un poste de douane sur la route du Chiapas. Ce dernier nous offre des parts de pizza et remplit nos bouteilles d’eau potable. Nous installons notre campement dans un champ qui sert de cimetière de semi-remorques… Il est fréquent que les conducteurs des camions de marchandises contrefaites ne reviennent jamais récupérer leurs véhicules perquisitionnés et il y a des dizaines de carcasses vides aux alentours. Les sanitaires de la douane nous offrent un endroit parfait pour notre petite toilette du matin et c’est un bon endroit pour reprendre le stop. Nous trouvons très rapidement une voiture pour nous emmener jusqu’à la prochaine bourgade. L’affaire se complique part la suite car nous nous retrouvons sur une nationale sans trafic qui traverse 250km de no man’s land. Les rares voitures qui passent ne font que quelques kilomètres et nous faisons des sauts de puce. La chance nous sourie enfin lorsqu’un camion nous embarque pour environ deux heures jusqu’au croisement à 28 km de Palenque. Là nous rencontrons nos premiers homologues auto-stoppeurs, ils sont mexicains et semblent avoir beaucoup plus de mal que nous à se déplacer. Nous atterrissons enfin à Palenque vers 16h30 mais il est trop tard pour aller visiter les ruines … Après une brève visite de la ville, nous décidons de marcher en direction des ruines qui se trouvent à cinq kilomètres de la ville afin de nous avancer pour le lendemain et campons à mi-chemin.


Les ruines Maya


Temple de Tikal


Palenque est une cité Maya très spéciale sur plusieurs aspects. Elle est située au milieu de la jungle ce qui lui donne un cachet exceptionnel, nombre de maisons sont à moitié dévorées par la végétation qui tente de reprendre ses droits depuis un millier d’année. Elle comporte des pyramides avec leurs temples très bien conservés donnant une bonne impression de ce à quoi pouvait ressembler les structures complètes de l’époque. Le palais royal possède également une architecture unique dans le monde Maya avec sa tour à trois étages qui servait probablement d’observatoire. De nombreux bâtiments sont disséminés à travers la jungle et la cité était probablement la plus densément peuplée a l’époque Maya. Enfin la ville renferme trois tombeaux monumentaux dont celui de la « Reina Roja » et celui de Pakal, l’un de ses gouverneur qui fut ensuite déifié et dont la tombe à été retrouvée intacte après plus de mille ans. Les explorations du site de Palenque ont permis aux archéologues de faire de grandes avancées dans le déchiffrage des « hiéroglyphes » Maya grâce aux nombreuses stèles gravées qui y ont été découvertes. Nous passons environ 3h dans ses ruines à nous imprégner de l’atmosphère mystique qu’elles dégagent. C’est véritablement un lieu unique et contrairement à Chichen Itza ou Teotihuacan, il n y a que très peu de vendeurs d’artisanat et beaucoup moins de touristes ce qui préserve encore un peut plus l’état vierge du site.


Aguas Azul


Agua Azul


Nous partons ensuite pour les cascades d’Agua Azul. Beaucoup de gens nous en ont parle et d’après les photos que nous avons vu, il est possible de s’y baigner ce qui nous ferait le plus grand bien, car nous n’avons pas pris de douche depuis cinq jours. L’arrivée sur les lieux se fait par la partie basse et il faut remonter toutes les cascades sur environ 400m pour pouvoir se baigner, dans un paysage de jungle magnifique. Cette journée clos nos visites de sites pré-hispaniques au Mexique et se termine sur une très bonne note. Nous devrons cependant utiliser les transports en communs pour rejoindre le village de notre couchsurfer car la nuit approche et nous lui avons promis  que nous irions chez lui ce soir, mais nous n’avons aucun moyen de le contacter (le téléphone ne passe pas dans les montagnes mexicaines). Même si nous n’aimons pas trop prendre les collectivos ou les camionetas par principe, les visites de la journée valaient bien cette petite entorse à notre code de la route.


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Sur la Riviera Maya


2011
03.09

3 jours le long de la mer des Caraïbes


Repos sur la plage.

Nous partons de Cancun avec Juan Carlos qui nous dépose au sud de la ville, tout prêt de son université. Nous nous dirigeons dans la direction de Playa del Carmen à une cinquantaine de kilomètres au sud sur la route côtière de la Riviera Maya. Tout le long du trajet, les complexes hôteliers, qui se sont multipliés ces dernières années, rivalisent de luxe. Louis et sa famille nous emmène dans son pick-up et nous parle de Playa del Carmen et de Tulum qui sont des endroits plus tranquilles que Cancun. Il nous parle également beaucoup du Belize et de ses îles paradisiaques qui sont connues internationalement pour la plongée sous marine. Malheureusement, nous n’avons pas prévu d’y passer car tout le monde nous dit que seules les îles valent le coup et nous n’avons pas vraiment envie de payer 40$ US chacun pour nous retrouver dans un repère de touristes. Arrivés à Playa del Carmen, nous marchons immédiatement en direction de la plage. Nous arrivons par un petit sentier sur un bord de mer paradisiaque, encore plus beau que les plages de Cancun et beaucoup plus sauvage. Nous sommes un peut au nord du centre ville et il n’y a encore aucune construction sur le bord de mer. Nous restons trois bonnes heures sur le sable blanc alternant baignade, pique-nique, écriture et sieste. L’endroit est très prisé des familles mexicaines ce qui est un indicateur de bon coin ! Nous décidons ensuite de marcher sur la plage jusque dans le centre de la ville.


Playa del Carmen l’Européenne


Plage des européens.

Après 20 min de marche nous retrouvons les bars et les transats exposant les touristes blancs à un soleil meurtrier. Playa del Carmen possède également son lot d’hôtels et de terrasses sur la plage comme toute les villes de la Riviera Maya mais ici les constructions gardent une échelle humaine et préservent un minimum de végétation. Nous nous enfonçons dans le cœur de la ville et découvrons avec plaisir la cinquième avenue. C’est une grande rue piétonne bordée de dizaines de bars, de restaurants, d’hôtels et de boutiques très sympathiques. On se croirait dans une petite station balnéaire du sud de la France avec en prime une végétation tropicale et une ambiance festive. Les immeubles ne dépassent pas trois étages et affichent une créativité architecturale étonnante. Les mexicains ne s’y trompaient pas en nous disant que nous allions aimer Playa del Carmen, c’est petit et mignon, tout ce que l’on aime en Europe ! Captés par l’atmosphère envoûtante des lieux, nous contactons nos couchsurfers de Cancun pour leur proposer de passer la soirée ici avec nous. Juan Carols nous rejoint quelques heures plus tard avec deux de ses amis. Nous nous lançons une fois de plus pour une nuit de folie dans les boites mexicaines et nous n’en sortons qu’avec le lever du soleil. Après avoir réuni nos affaires et rassemblé nos forces, nous repartons sur la route en direction de Tulum. Cette fois nous sommes trois, Juan Carlos a décidé de passer le week-end avec nous.


Le stop a 3


Nous nous lançons dans la journée de stop la plus difficile que nous ayons rencontré depuis le début de notre aventure, non pas parce que nous sommes trois mais parce que nous sortons d’une nuit blanche et que le sommeil nous guette a chaque moment d’inactivité. Pour couronner le tout, quelques averses viennent lessiver le sol. Un premier pick-up nous emmène jusqu’à un croisement 20 kilomètres plus loin. Malheureusement, la seule station essence relativement proche se trouve du mauvais côté de la route. Nous tentons quand même le coup et trouvons au bout de 20 min un Marseillais professeur de plongée qui se propose de nous conduire à la prochaine « gasolineria » dans la direction de Tulum. Il doit aller chercher des bouteilles d oxygène pleines à la station de gonflage dans la même direction. La plongée est une activité très pratiquée dans toute la péninsule du Yucatan en raison du nombre important de « cenotes » (sources ou rivières souterraines). Il ne nous rassure pas lorsqu’il nous dit qu ’il vient juste d’attraper la dengue suite à une piqûre de moustique, nous nous sommes fait littéralement dévorer depuis Merida… il n’y a plus qu’à espérer que « nos moustiques » étaient sains. Nous nous retrouvons une nouvelle fois dans une station essence mais elle est à sec et redirige immédiatement les automobilistes vers une autre « gasolineria », il va falloir jouer serré. Nous arrivons finalement à trouver un minibus de compagnie hôtelière qui consent à nous emmener jusqu’au ruines de Tulum.


Tulum, cité maya face à la mer


Tulum, lieu paradisiaque...

Nous arrivons devant l’entrée des ruines et nous nous posons un moment pour reprendre nos esprits. Le mieux est de visiter les ruines maintenant et d’aller sur la plage après malgré la fatigue et le soleil qui est revenu et ne compte pas nous épargner. Nous partons à l’assault de la petite cité maya en prenant bien soin de favoriser les chemins ombragés. Des remparts hauts de presque 3 mètres encerclent la ville, pour rentrer nous empruntons des petits passages pas plus large qu’un homme. A l’intérieur, seules quelques maisons et deux ou trois temples sont encore debout mais ceux qui ont été restaurés sont magnifiques. Il y a une petite plage encastrée entre les rochers et l’ensemble est tout simplement stupéfiant. Les constructions sont moins grandioses que dans les sites archéologiques que nous avons visités jusque là mais la proximité de la mer et ses couleurs incroyable lui donne un charme exceptionnel. il y a également un accès à une petite plage ou les touristes peuvent se baigner ! Une fois sortis de ce petit paradis Maya, nous marchons en direction de la plage de Tulum à quelques kilomètres de là. Nous nous arrêtons au premier panneau signalant un restaurant de bord de mer et nous y passons le reste de l’après midi. Ici la côte est réellement vierge et il n’y a que quelques cabanes clairsemées en retrait des dunes. Nous profitons autant que nous pouvons du paysage magnifique qu’offrent les plages des caraïbes et ses eaux aux couleurs surréalistes. Juste avant le coucher du soleil, nous trouvons un petit coin dans les dunes à l’abris du vent pour planter la tente et y passer la nuit.


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Voyage en Terre Maya


2011
03.07

Sur la route de Chichen Itza


Le printemps au Mexique.


Nous partons de Mérida en même temps que notre hôte aux alentours de 8h pour une journée chargée. Nous avons prévu d’aller jusqu’à Cancun en faisant un arrêt à mi-chemin pour visiter Chichen Itza. Notre premier chauffeur est l’associé de Fernando avec qui il doit partir au nord de Mérida pour une affaire non identifiée. C’est un homme d’une cinquantaine d’année, habillé en pantalon léger et en chemisette blanche, parlant a voix basse dans sa voiture de luxe… l’ambiance mystérieuse des histoires de Fernando est entièrement conservée jusqu’au dernier moment passé avec lui. Une fois sur le périphérique, il nous faut rejoindre la bonne sortie, nous nous dirigeons vers une station essence ou il n’y a qu’une seule voiture. Nous demandons l’aide d’un conducteur pour la première fois de la journée et nous recevons immédiatement une réponse positive, le pick-up nous dépose à la sortie est, direction Cancun. Nous tombons quelques minutes plus tard sur Eliott, un mexicain d’une quarantaine d’année qui travaille dans le commerce de vins internationaux. Il tient plusieurs boutiques dans le Yucatan et la riviera Maya avec ses associés et il voyage autour du monde pour faire sa propre sélection. Aujourd’hui il doit se rendre à Cancun pour faire une présentation de vins à des grands restaurants et hôtels de la zone touristique. C’est un business qui marche bien ici car même si les mexicains ne boivent que très peu de vin (4L par personne et par an contre 64L pour les Français !), les touristes sont de plus en plus nombreux dans la région et le marché est en constante augmentation depuis 10 ans. Il fait parti de cette classe de mexicains qui sont vraiment riche et il s’amuse avec les commandes vocales de son pick-up flambant neuf pour changer la musique où passer des coups de fils. Nous discutons beaucoups des vins du monde et il nous invite à faire une dégustation de vins du Mexique à Cancun. Nous le quittons au péage pour nous écarter de l’autoroute et rejoindre Chichen Itza avec un couple Mexico-Espagnol également en route pour la cité Maya.


Le Kukulkan.


Le site de Chichen Itza est surement le plus connu de la zone Maya. C’était l’une des cités les plus influente du monde préhispanique et la mieux préservée jusqu’à aujourd’hui. la pyramide de KuKulcan au centre du site est devenu le symbole de toute la civilisation Maya. C’est une des seule qui possède encore un temple à son sommet. Elle est également connue pour ses particularités architecturales. Par exemple, lorsque l’on se tient à bonne distance de la pyramide et que l’on frappe dans les mains, l’eccho nous renvoit un « cri de jaguar ».  Il y a également un phénomène qui se produit 2 fois par an, lors des équinoxes. L’alignement particulier de la structure et du soleil créent une ombre projetée sur les escaliers de la pyramide qui prennent la forme d’un serpent descendant les marches. Ce phénomène attire chaque année des miliers de personnes dans les ruines et accentu aujourd’hui encore le rayonnement culturel de Chichen Itza. Le site comprend également de nombreuses autres constructions comme le terrain de pelote et des dizaines de temples et résidences de grands dignitaires de l’époque. La zone archéologique est immense  et nous y passons environ 3h. Nous écoutons quelques guides à la volée pour obtenir des informations et nous cherchons sans cesse le meilleur point de vue à l’ombre pour comptempler les ruines. Nous pique-niquons au milieu de la zone artisanale entre deux stands et nous repartons à la quête d’un aimable conducteur pour nous emmener à Cancun.

Un couple de Mexicain en vacances nous avance jusqu’à Valladolid à une trentaine de kilomètres de là. Malheureusement, nous ne sommes pas sur l’autoroute et ce n’est pas le chemin des touristes. Nous attendons 1h30 avant que la bonne voiture ne s’arrête. C’est un couple de Hongrois qui ont loué une voiture pour la journée et retournent à leur hotel au bord de la mer des caraibes dans la zone hotelière. Nous discutons en anglais avec eux et ils nous déposent 2h plus tard devant la maison de notre prochain Couchsurfer.

Sur la route du Golf du Mexique


2011
02.24

De Veracruz à Mérida.


Sur la route..

C’est la deuxième fois que l’on se lance dans une journée d’auto-stop sans savoir ou nous allons dormir le soir même et sans avoir de point de chute pour la suite de notre voyage. La première journée de stop à été l’une des plus rapides jusqu’ici. Nous n’avons jamais attendu plus de 5 minutes pour qu’une voiture nous embarque. Nous commençons la matinée par 30 min à l’arrière d’un pick-up, cheveux aux vents, assis sur des briques. Nous nous arrêtons au bord de la route ou en quelques minutes, des ouvriers dans un van nous emmènent jusqu’au prochain village. Ils nous déposent dans une station service où nous avons a peine le temps de descendre avec nos sac qu’un mexicain nous aborde dans un anglais très USA. Il a vécu 22 ans aux Etats-Unis et saute sur l’occasion de parler anglais avec des touristes pour nous raconter sa vie d’exilé. Il a eu des problèmes avec la justice Américaine suite à des trafiques de drogue et il est retourné vivre dans son pays pour échapper à la prison. Il a fait appel et attend son verdict, il aide son père à nourrir les cochons pour gagner de quoi survivre. Nous montons à l’arrière de son pick-up au milieu de fruits et légumes en décompositions destinés à ses porcs et il nous dépose à la sortie de la ville, juste après le péage du pont. Un couple de Russes s’arrête deux minutes plus tard. Maria et Pablov vont jusqu’à Campeche (à 13h de route!), elle est avocate, il est financier. Lui ne parle aucun mot d’espagnol et quasiment pas anglais, elle s’exprime dans un anglais quasi parfait et comprend un peu d’espagnol. Toute la discussion se fera uniquement avec Maria qui garde en permanence sont appareil photo à portée de main et qui a la gâchette très rapide. En route, nous recevons un texto de Natan, un couchsurfer de Villahermosa qui nous propose de nous héberger ce soir. Deux choix s’offrent à nous : soit nous allons jusqu’à Campeche avec les Russes ce qui nous avance bien pour aller jusqu’au Yucatan mais nous risquons d’arriver dans une ville vers 23h sans endroit où dormir… Soit nous nous arrêtons à Villahermosa rejoindre Natan pour dormir confortablement dans un lit et prendre une douche. Nous optons pour cette deuxième option ! Nous reçevons dans la foulée un message d’Hernan, notre conducteur aventurier, qui se trouve à Oaxaca et vient tout juste de rencontrer par hasard le neveu de Felipe Notre Hôte de Salina Cruz ! Que pequeño es el mundo !

Nous restons deux nuits chez Natan et Doris, le temps de se reposer et de prendre une journée pour visiter Villahermosa. Nous y voyons les fameuses têtes olmèques, dont la plus grosse fait plus de 24 tonnes !


Tête Olmèque de Villahermosa.

Deux jours plus tard, de nouveau sur les routes de l’état de Tabasco nous prenons notre petit déjeuner dans une station essence. Nous commençons à aborder quelques chauffeurs mais très rapidement les managers de Pemex nous demandent d’aller faire du stop ailleurs car selon eux c’est trop dangereux ici. Leurs argument : les voitures vont vites et ne nous voient pas…dans la station essence (et sur la route alors!). Nous avançons un peut et nous sommes pris en stop par un pasteur d’une trentaine d’année. Il s’appelle Wiliam et est très curieux, nous parlons beaucoup de la France et de l’Europe qu’il souhaite connaître. Le conducteur suivant s’appelle Pedro, il chante et joue de la guitare dans un groupe qui se produit dans les églises. Il connaît bien la région car il voyage beaucoup pour ses concerts. Il nous fait écouter sa musique et il nous offre un CD franchement enregistré pour les 15 ans du groupe. Il nous dépose a Cuidad del Carmen que nous traversons a pied. A la sortie de la ville ou Guillermo nous prend en stop, décidément c’est la journée des « Guillaume ». Nous arrêtons un camion à un petit péage. David et son collègue routier vont jusqu’à Mérida mais nous n’avons pas de couchsurfeur pour nous accueillir. Nous décidons de nous arrêter avant le coucher de soleil pour dormir sur la plage et reprendre la route le lendemain. Nous y faisons une rencontre du troisième type, nous tombons nez à nez avec des Limules retournée sur la plage. Ces animaux préhistoriques sont très étranges et ressemblent à des tanks des fonds marins, ils ont même inspiré les créateurs de pokémon !


Nuit sur la plage.

Nous plantons la tente sur une plage de coquillage et nous profitons de ce havre de paix pour nous ressourcer. Au lever du jour, nous levons le camp nous marchons en direction de la ville. Un conducteur nous prend rapidement pour nous déposer dans un village voisin d’où nous prenons un pick-up qui nous laissera sur la rocade de Campeche, au croisement de la route pour Merida. Nous arrêtons un camion et Raoul nous emmène jusqu’à Mérida à 2h30 de la. Nous n’avons toujours pas de couchsurfer pour nous héberger mais nous sommes en contact avec ceux qui nous ont répondu par texto. Nous continuons donc les recherches en nous connectant au réseau Wi-Fi gratuit de la place centrale. Il y a même des prises à côté des bancs ! En une petite heure nous trouvons José Fernando qui habite à deux blocs du centre et qui rentre de Tulum à 22h30. Nous resterons 4 nuits chez lui pour nous reposer de ce voyage et visiter la ville.


¡ Aquí no mas !


2011
02.12

De Salina à Veracruz


Nous quittons Salina Cruz par un matin ensoleillé. La journée commence difficilement pour Margerie qui est victime d’une crevette sournoise qui la travaille depuis le repas de la veille. Guillaume prend les commandes et dirige cette équipe boiteuse vers la sortie de la ville. La recherche de voiture se fait plus difficile, les conducteurs vont tous à « Aquínomas » et le soleil est particulièrement virulent ! Au bout de 3h nous avons fait une vingtaine de kilomètre grâce à deux voitures et Margerie ne va toujours pas mieux. Après une heure de stop infructueuse au milieu de la route nous rendons les armes et décidons lâchement (mais au profit de notre salut physique) de prendre un bus pour nous avancer jusqu’à Juchitan, la ville voisine. Ce petit trajet d’environ 30 minutes nous permet de nous reposer un peut et nous redonne suffisamment de force pour relever le pouce. Nous montons à l’arrière d’un pick-up jusqu’à Ventilla (la ville du vent) qui porte bien son nom !


Guillaume sous la chaleur des tropiques.


Victor, un jeune mexicain qui va travailler sur les plate-formes pétrolières du golfe du Mexique, nous arrache des bourrasques de vent pour 3h de trajet, jusqu’à Sayula de Aleman. Il est très sympathique et nous offre des « tortilla de mais » aux crevettes (Margerie n’y touchera pas). Le soleil commence a faiblir et nous décidons de camper près de la station service où il nous a déposés. Nous prenons soin de faire un petit tour sur internet pour récupérer le numéro de portable de notre couchsurfeuse à Veracruz afin d’assurer notre arrivée du lendemain.


Après une nuit réparatrice nous attaquons au levé du jour et trouvons assez rapidement un conducteur. C’est notre jour de chance (enfin!), Hernan, un opticien de trente ans, se rend directement à Veracruz où il tient sa propre boutique. Il revient d’un week-end dans le ranch de son grand père. Margerie fait le voyage avec son trophé de chasse aux pieds, un raton laveur. Hernan nous en montre la capture de nuit en vidéo sur son téléphone portable. C’est un aventurier dans l’âme, il est adepte des sports extrêmes (rafting, canyoning…) et adore la nature et les animaux de sont pays. Il est très curieux et nous pose pleins de questions sur la faune et la flore en France. Il est assez calé dans le domaine puisque son grand-père a un ranch de 400 hectares avec 5000 têtes de bétails et il a vécu toute son enfance à la campagne. Sur la route, il fait un détour pour nous emmener voir la « Salta de Eyipantla », lieu de tournage du film Apocalypto de Mel Gibson et des premiers opus de Rambo et il nous offre un déjeuner gargantuesque au pied des chutes.


Salta de Eyipantla.


Il nous dépose juste devant la maison de notre prochaine couchsurfeuse et nous échangeaons nos coordonnées. Il nous propose de nous reprendre en auto-stop le week-end suivant pour nous avancer dans la direction du Yucatan. Une fois de plus ces deux jours d’auto-stop nous ont permis de faire de belles rencontres nous donne déjà envie de repartir sur les routes mexicaines.



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On the Road II


2011
02.12

De Puerto Escondido à Salina Cruz


Après avoir passé 4 jours chez notre couchsurfer Jim, nous prenons la route jeudi matin, sous un soleil de plomb. Nous sommes pris en stop (après 20 minutes d’attente) par Elise et son petit ami mexicain. « -Hola! Quieremos ir a Mazute… -Vous êtes Francais?? moi aussi ! Montez ! » La journée commence bien ! Elise est au mexique pour un stage de 6 mois à la chambre de commerce Franco-Mexicaine. Elle profite d’un mois de vacances pour faire le tour du Mexique en voiture. Avec eux, nous allons visiter le long de la côte un élevage d’iguanes. Très présent au mexique, ces petites (ou très grandes !) bêtes sont menacées car les mexicains en font des tacos (!) et vendent leur peau.


Elevage d'iguanes sur la côte pacifique.


Nous nous arrêtons ensuite dans la lagune de Ventanilla. Cette espace est géré par une communauté de 24 familles qui tentent de recréer l’habitat naturel des crocodiles depuis une trentaine d’années. Ils ont développé l’écotourisme dans la mangrove afin de financer ce projet et de faire vivre les familles. Un petit tour en barque nous a permis de voir quelques crocodiles (ils sont environs 500 dans la lagune) et des tortues. Plus d’infos sur le site web d’Echoway.


Un crocodile dans la lagune de Ventanilla.


Notre couple franco-mexicain nous dépose à Mazunte. Après une petite monté avec nos sac à dos, nous découvrons le repaire de notre prochain couchsurfer… Un camping-car au milieu d’un centre de Yoga ! Peace and Love ! Nous sommes accueilli dans un silence (religieux…) au sein de cette communauté peuplée de blancs à la recherche du Moi-Interieur-Existenciel… Le soir nous nous balladons dans Mazunte, qui se révèle être une petite ville pour Européen ( nous n’avons vu quasiment aucun mexicain dans les rues…) en quête d’un petit coin de paradis ! Nous décidons de repartir dès le lendemain en stop, un peu déçu de ce trop-pleins de touristes.


Vue depuis notre campement sur la plage de pêcheurs de Puerto Angel.


Après avoir profité de la connexion internet du club de yoga et de quelques vagues rafraîchissantes, nous marchons dans la direction de Puerto Angel ou nous trouvons un petit coin de plage pour y passer la nuit. Réveillés à l’aube, nous partons vers Pochutla. Nous prenons notre premier pick-up pour un trajet cheveux dans le vent qui ne durera qu’une dizaine de minutes, tout juste le temps de savourer le paysage et de nous donner la pêche pour la journée ! Un 4×4 plus tard, c’est au tour d’un couple de nous prendre en stop, ils passent près de Salina Cruz et nous emmènent presque directement à notre destination. Nous passons 2h30 avec eux pendant lesquelles ils n’arrêtent pas de discuter sans nous adresser la parole. Nous n’osons pas les interrompre, après tout il nous rendent tout de même un bon service… Ils nous déposent à 10 km de Salina Cruz à un croisement d’autoroute. Nous décidons de nous avancer à pied jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête. Nous marchons 2h en plein soleil jusqu’à ce qu’une patrouille de police s’arrête intrigué par notre présence… A bord, Felipe et Carlos nous convie à un petit tour dans les « salinas » (marrais salants) le tout accompagné de quelques bières rafraîchissantes ! Nous faisons un arrêt sur la colline avec une belle vue sur le port industriel (principalement utilisé par Pemex, société pétrolière gouvernementale). Ils nous déposent ensuite dans le centre de Salina Cruz, en nous invitant à les contacter dans le week-end pour les rejoindre à la plage… Suite de cette belle rencontre dans le prochain article !



Auto-stop au Mexique


2011
02.01


Petit résumé de notre premier voyage en stop

Nous sommes arrivés a Puerto Escondido dimanche après-midi. Nous sommes actuellement notre troisième couchsurfer : Jim Fitches. Un américain qui travail à distance sur internet et par téléphone pour une petite compagnie basée à Chicago. Il est venu s’installer dans une grande maison sur une colline qui surplombe le meilleur spot de surf de toute l’Amérique. C’est un petit coin de paradis dans lequel nous sommes tombés !! Et ça fait du bien car nous venons de passer 3 jours plutôt sportifs.


Premier jour

Big Truck !

Nous avons pris 6 voitures :
1 Femme qui était prof de sport et qui a courru le marathon de Berlin et celui de Londres (elle venait de sortir de son cours de Yoga).
1 Etudiant en dernière année de médecine qui était paralysé et qui conduisait grâce à un manche spécial bricolé à la main.
1 Camion avec 2 remorques tout confort : cabine avec un lit, une table, des banquettes, une télé, un micro onde et bien sur la clim.
1 Président d’une société Tchèque qui vend des unités de purification d’eau autonomes aux états du Mexique, il connaissait bien les gouverneurs et nous a dis de l’appeller si on avait un problème.
1 Mécanicien d’une trentaine d’année fort sympathique.
1 Commercial qui vendait de la Kératine pour les cheveux à travers tout le pays avec son frère (le plus drôle c’est qu’ils étaient chauve tous les deux).
Nous avons dormi dans notre tente sur un terrain de basket à côté d’une station essence.


Deuxième jour

Lever de soleil dans la sierra mexicaine...

Nous avons pris une voiture et un camion. Nous n’avons fait que 50 km car il a fallu changer les roues du camion. Guillaume était à l’arrière du camion avec Alejandro et les matériaux de construction à destination d’un petit village de montagne.  Refusant de faire de l’auto-stop de nuit, nous nous sommes arrêtés au beau milieu de la sierra pour dormir sous un ciel magnifique, parsemé d’étoiles filantes.


Troisième jour

Un sueño posible !

Nous avons pris 2 voitures :
1 Mécanicien pour moto un peut fou et son copilote à la gueule de bois.
1 Mexicain très sympathique avec qui nous avons échangé de la musique et parlé de pleins de choses pendant 2h, sur une route de montage avec des paysages magnifiques. A la fin il nous a même payé le bus pour Puerto Escondido pour nous éviter de faire du stop en plein soleil !
A peine arrivés chez Jim il nous a emmené nous  baigner dans le Pacifique. L’eau était chaude et relaxante, un vrai bonheur après ces trois jours de road trip.


Cette première expérience d’auto-stop au Mexique s’est révélée très positive et riche de rencontres. Nous avons hâte de repartir pour de nouvelles aventures sur la route !




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